En RDC, un deuxième vaccin contre la propagation du virus Ebola

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Il est destiné à être administré à des populations à risque des régions congolaises où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h43, mis à jour à 12h19

Temps de Lecture 3 min.

Alors que l’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) a tué près de 2 200 personnes, les autorités congolaises ont eu recours, pour la première fois jeudi 14 novembre, à un second vaccin, à Goma, dans l’est du pays.

L’introduction de ce second vaccin avait été annoncée en septembre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est destiné à être administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola. Produit par Janssen Pharmaceuticals pour la société pharmaceutique américaine Johnson & Johnson, il « ciblera 50 000 personnes sur une période de quatre mois », a expliqué jeudi l’ONG Médecins sans frontières (MSF), responsable de sa mise en œuvre dans deux centres à Goma.

Quatre premiers cas de fièvre hémorragique avaient été enregistrés à Goma en juillet-août. Les autorités sanitaires avaient redouté une propagation de la maladie dans une ville densément peuplée, plaque tournante des échanges avec le Rwanda, l’Ouganda et la province voisine du Sud-Kivu. Aucun nouveau cas de fièvre Ebola n’a cependant été signalé à Goma depuis le mois d’août. L’épicentre de l’épidémie se situe toujours à 350 kilomètres au nord, dans la région de Beni-Butembo, avec des risques de déplacements vers la province voisine de l’Ituri.

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« Guerre des vaccins »

Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais depuis 1976 a tué 2 193 personnes, pour 1 067 guérisons. L’épidémie est la deuxième plus grave de l’histoire, après celle qui avait fait quelque 11 000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia entre 2014 et 2016.

L’épidémie a été déclarée « urgence de santé publique mondiale » le 17 juillet par l’OMS, dans un appel aux bailleurs de fonds. En tête des contributeurs, les Etats-Unis ont annoncé en juillet qu’ils avaient « versé plus de 98 millions de dollars à la RDC en réponse à la flambée de la maladie à virus Ebola ».

C’est aussi la première fois que des vaccins sont utilisés à titre « compassionnel » (à titre expérimental, sans autorisation préalable de mise sur le marché) pour prévenir la maladie qui se traduit par des poussées de fièvre, des diarrhée, des hémorragies… En zone endémique, la première campagne de vaccination a commencé une semaine après la déclaration officielle de l’épidémie, le 1er août 2018. Depuis, le premier vaccin, fabriqué par le groupe américain Merck Shape and Dohme, a été inoculé à 251 079 personnes, selon le dernier pointage des autorités sanitaires congolaises mercredi.

Hasard des dates ou pas dans la « guerre des vaccins », comme l’appelle certains spécialistes ? Ce premier vaccin a reçu un début d’homologation préalable à sa mise officielle sur le marché juste à la veille de l’introduction du deuxième protocole. L’OMS a « préqualifié » mardi le premier vaccin, « ouvrant la voie à son utilisation dans les pays à haut risque ».

Réduction sensible des cas de contamination

L’annonce de l’OMS fait suite à la décision prise lundi par la Commission européenne d’autoriser la commercialisation dudit vaccin. Le 18 octobre, l’Agence européenne du médicament (EMA) avait déjà donné son accord.

L’introduction d’un deuxième vaccin a été précédée de nombreuses polémiques. En juillet, l’ancien ministre de la santé, Oly Ilunga, avait démissionné en dénonçant « des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste » dans leur volonté d’introduire un deuxième vaccin. M. Oly Ilunga est actuellement en résidence surveillée, accusé par les autorités congolaises de détournement de fonds dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola. En septembre, MSF avait accusé l’OMS de « rationner » le premier vaccin utilisé depuis le début de l’épidémie. Des accusations que l’OMS avaient balayées.

Lire aussi Ebola en RDC : 300 attaques, dont six mortelles, contre des agents de la « riposte »

Une réduction sensible des cas de contamination à Ebola a été observée ces dernières semaines par les autorités sanitaires. « Dans sa phase actuelle, l’épidémie n’est plus urbaine, mais c’est devenu une épidémie rurale. Le virus Ebola s’est retranché en Ituri. Il faut donc le poursuivre, le coincer et l’éliminer », a déclaré à la fin d’octobre le professeur Jean-Jacques Muyembe, coordonateur de la riposte anti-Ebola.

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