En RDC, l’homme d’affaires qui mise sur le potentiel du fleuve Congo

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Yves Kabongo veut initier le plus grand projet hydroélectrique privé du pays : une usine d’une capacité de 900 MW pour fournir l’industrie minière.

Par Publié aujourd’hui à 19h00

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L’homme d’affaires congolais Yves Kabongo dans son bureau du centre-ville de Kinshasa, en République démocratique du COngo, le 6 juin 2019.
L’homme d’affaires congolais Yves Kabongo dans son bureau du centre-ville de Kinshasa, en République démocratique du COngo, le 6 juin 2019. Thomas Nicolon pour Le Monde Afrique

Lancer un projet de près de 3 milliards de dollars ne l’impressionne pas. Même si son pays, la République démocratique du Congo (RDC), est considéré comme l’un des plus risqués au monde pour les investisseurs. Ce qui l’amuse et l’exaspère tant il veut prouver le contraire. Depuis son retour du Canada, il y a quinze ans, Yves Kabongo, 46 ans, a déjà orchestré certains des plus grands contrats miniers et parle de centaines de millions, si ce n’est de milliards de dollars, avec l’aisance un peu désinvolte de celui qui sait comment faire du business dans le plus grand pays d’Afrique francophone regorgeant de minerais les plus convoités de la planète.

A la tête du fonds d’investissement, KBG Capital, il ne néglige pas l’activité de sous-traitance pour le compte des géants miniers opérant en RDC avec sa société, The Icon Group. Ce dernier marché représente près de 4 milliards de dollars par an (3,6 milliards d’euros), rien que pour les filières cuivre et cobalt. Quant à l’exploration, après avoir opéré dans le secteur du diamant au Kasaï (centre), il prend le temps pour découvrir ce que renferment les 26 concessions – détenues par sa société minière Bankers Cobalt Corps – dans les provinces du Katanga (sud-est). Yves Kabongo est donc prospère, mais il ne s’en vante pas et reste insatisfait.

Ressource sous-exploitée

De son bureau situé au troisième étage d’une résidence luxueuse de Kinshasa, il contemple ce matin de juin la lumière matinale qui irise le majestueux fleuve Congo. Nul n’a vraiment réussi à tirer profit de ces flots turbides. Pour ce baron des affaires minières en RDC, c’est à la fois un rêve et un défi. Il mise désormais sur la production d’énergie hydroélectrique et initie le plus ambitieux projet industriel privé du pays.

« Le fleuve Congo est mythique et je suis fier de contribuer à un peu le démystifier en se le réappropriant comme une ressource, avec un projet énorme mais pas exagéré », dit-il en déroulant des cartes. Son doigt s’arrête sur Kinsuka, à 25 km du centre-ville de Kinshasa. Là, les rapides du fleuve s’apaisent pour former une sorte de lac. C’est le Pool Malebo, autrefois appelé Stanley Pool, du nom de l’explorateur colonial Henry Morton Stanley. « Il a pensé au chemin de fer pour développer le Congo, mais il a oublié la production d’énergie grâce au fleuve », s’amuse l’entrepreneur, qui a jeté son dévolu sur la petite île de Kuidi, peuplée d’une quinzaine de pêcheurs qu’il prévoit de reloger ou d’embaucher. Il compte perforer ce bout de terre, broyer 17 millions de mètres cubes de roche pour y aménager un chenal de 250 mètres de large et une autoroute.

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