En Pologne, le président Duda mise sur une ligne dure

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Le président polonais, Andrzej Duda, lors d’un meeting à Starachowice, dans le sud de la Pologne, lundi 6 juillet.

A moins de cinq jours du second tour de l’élection présidentielle du 12 juillet, la campagne électorale polonaise a pris un virage à droite et s’est durcie, sur le fond comme sur la forme. Les deux adversaires, le président sortant Andrzej Duda, du parti national conservateur Droit et justice (PiS), et son rival libéral Rafal Trzaskowski (Plate-forme civique, PO), sont à quasi-égalité dans les intentions de vote. Parmi les indécis, les électeurs les plus convoités se révèlent être ceux du candidat d’extrême droite Krzysztof Bosak, qui a recueilli au premier tour 6,8 % des voix, soit 1,3 million d’électeurs, dont la mobilisation tranchera dans une large mesure le résultat du scrutin.

Le président Duda a ainsi multiplié ces derniers jours les initiatives visant à mettre son adversaire libéral sur la défensive. Sa proposition phare de fin de campagne : inscrire dans la Constitution l’interdiction de l’adoption par les couples homosexuels. « Je n’accepterai jamais les expérimentations sur nos enfants, comme l’adoption par les couples de même sexe, de même que leur sexualisation malsaine », déclarait-il le 1er juillet. Le président a déposé officiellement un projet de modification de la Constitution au Parlement, lundi 6 juillet, qu’il a justifié par la « protection » des enfants qui ont le « droit d’être élevés dans des conditions normales ». Il a mis au défi ses opposants de centre droit de soutenir le projet.

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Rafal Trzaskowski, de son côté, qui en tant que maire de Varsovie a été le premier élu local à signer, en février 2019, une « charte LGBT + » mettant en place des mesures antidiscriminatoires inédites en Pologne, notamment dans les écoles, s’est vu obligé de répondre froidement : « Je ne connais aucun responsable politique sérieux qui concourt à la présidence qui serait d’accord avec le postulat de l’adoption » par des couples du même sexe, a-t-il dit. « Sur ce point, je suis d’accord avec le président. Même si je considère que c’est un sujet secondaire. »

« Manipulation abjecte »

Le candidat libéral s’est également attiré les foudres d’une partie de la gauche en déclarant qu’il pourrait se rendre à la « marche de l’indépendance », une manifestation d’ampleur organisée chaque année le 11 novembre par les mouvements nationalistes. Beaucoup ont estimé que dans ce jeu d’équilibrisme risqué, Rafal Trzaskowski avait davantage à perdre du côté des électeurs de gauche qu’à gagner du côté des électeurs d’extrême droite, même si une partie non négligeable de ces derniers se retrouve davantage dans le libéralisme économique de la Plate-forme civique que dans l’étatisme du PiS.

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