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Stade, piscine, transports en commun, autoroutes, les fonds européens ont totalement revitalisé cette ville sinistrée après la chute du communisme
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Bien des clubs du championnat de Pologne de football rêveraient de jouer à domicile dans un stade de l’envergure de l’Arena de Lublin. Finalisé en 2015 pour 45 millions d’euros, cofinancé à hauteur de 30 % par des fonds de l’Union européenne, il peut accueillir 15 500 spectateurs dans une infrastructure parmi les plus modernes du pays. Sa conception a été confiée à l’entreprise à l’origine du prestigieux stade Santiago-Bernabéu du Real de Madrid.
L’Arena possède notamment une pelouse chauffée, permettant des conditions optimales de jeu en toutes saisons, des loges VIP, des vestiaires avec sauna et des salles de soins dernier cri. Lublin, ville de 350 000 habitants à 150 km au sud-est de Varsovie, peut se vanter de standards footballistiques presque dignes de la Ligue des champions, toutes proportions gardées. Si ce n’est que le locataire de l’Arena, le club Motor Lublin, est un club de quatrième division.
« On anticipe notre passage en première ligue », s’amuse Jan Orkiszewski, chargé des visites du stade. « Même les matchs de première ligue se tiennent souvent dans des stades délabrés, où les joueurs pataugent dans la boue. » A quelques centaines de mètres de là, un imposant parc aquatique abrite une piscine olympique, qui, depuis sa mise en service, il y a quatre ans, a vu battre plus de 100 records de natation de Pologne. Sa conception, sa profondeur amovible lui valent la réputation de piscine la plus « rapide » du pays. Là aussi, l’Union européenne a cofinancé à hauteur de 30 % l’investissement de 25 millions d’euros.
« Vous savez, quand on est pauvre, on n’a pas les moyens de se payer de la mauvaise qualité », ironise le maire de la ville, Krzysztof Zuk. Malgré les multiples critiques quant à l’ampleur de ces investissements, M. Zuk assume. « Notre démarche est de construire ce qui se fait de mieux. Ce n’est en rien de la folie dépensière. Cela contribue à l’attractivité de la ville et correspond à une stratégie de développement à long terme. » Le stade, par exemple, a été construit « non pas pour le club », mais « pour les habitants », et son utilité s’étend bien au-delà du sport.
Un bond en avant
Après la chute du communisme, la région de Lublin a accusé pendant vingt ans un retard de développement considérable sur le reste du pays. Désindustrialisation, chômage de masse, importante émigration vers l’Europe de l’Ouest, sous-investissements : un marasme qui semblait condamner la ville à rester durablement en périphérie de l’économie polonaise et européenne. La cité était une enclave : bien qu’à 150 km de Varsovie, le trajet routier durait plus de trois heures.
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