En Pologne, Jaroslaw Kaczynki fait son retour au gouvernement

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Jaroslaw Kaczynski, le 11 octobre 2019 à Varsovie.

Il s’était habitué à diriger le pays dans l’ombre, en laissant à des figures plus policées et plus jeunes le soin d’occuper, en première ligne, les positions officielles. Désigné vice-premier ministre mercredi 30 septembre, Jaroslaw Kaczynski, l’homme fort de la majorité au pouvoir en Pologne, fait son grand retour public aux affaires. A 71 ans, le président du parti ultraconservateur Droit et justice (PiS), jusqu’ici simple député, sera, selon les mots du premier ministre Mateusz Morawiecki, un de ses obligés, un « très grand renfort pour notre gouvernement ». Car ce retour en pleine lumière survient dans des conditions difficiles.

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Le PiS et sa majorité parlementaire étaient affaiblis depuis plusieurs semaines par des divisions et des rivalités de plus en plus visibles. Un crève-cœur pour le cofondateur du PiS, dont le précédent passage aux affaires, comme chef du gouvernement entre 2006 et 2007 – il avait alors été nommé par son jumeau Lech Kaczynski – s’était soldé par une défaite cinglante aux élections suivantes face aux libéraux de centre droit de Donald Tusk. Après le décès de son frère, en 2010, dans la catastrophe aérienne de Smolensk, Jaroslaw Kaczynski avait échoué à se faire élire à la présidence de la République.

Le PiS n’était revenu au pouvoir qu’en 2015, avec l’objectif de mettre en œuvre la « révolution conservatrice » chère à Jaroslaw Kaczynski, qui contrôlait tout sans être au premier plan : un programme ultraconservateur sur le plan sociétal et institutionnel, avec la reprise en main du système judiciaire, mais doté d’un solide volet social, avec la création, entre autres, d’allocations familiales très appréciées de son électorat.

Querelles intestines

Après les victoires de la majorité aux législatives de 2019, puis à la présidentielle de juillet 2020, avec la réélection d’Andrzej Duda, les querelles intestines ont éclaté au grand jour mi-septembre, lors d’un vote de la chambre basse du Parlement sur un projet en apparence peu central d’amélioration du bien-être animal. Le texte, promu par Jaroslaw Kaczynski, vise en particulier à proscrire l’élevage d’animaux à fourrure.

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Malgré son engagement personnel en faveur de cette cause, le président du PiS, peu habitué à l’indiscipline, a vu sa majorité lui faire défaut. Le texte a été adopté avec des voix de l’opposition. Ses options envers ses partenaires de coalition étaient restreintes : les exclure, au risque de perdre la majorité absolue au Parlement et de rendre le pays ingouvernable, ou bien négocier. La signature, le 26 septembre, d’un nouveau contrat de coalition, puis l’annonce cette semaine du remaniement, à l’issue de tractations houleuses, ont contraint M. Kaczynski à revenir au gouvernement afin de tenter de faire taire les rivalités.

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