En pleines tensions sur le Cachemire, Narendra Modi et Xi Jinping se rencontrent pour un « sommet informel »

0
217

[ad_1]

Les dirigeants chinois et indiens se sont rencontrés à Mahabalipuram après des jours de tension autour de la région disputée du Cachemire et sur les investissements des « nouvelles routes de la soie ».

Par Publié aujourd’hui à 10h51

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Xi Jinping et Narendra Modi, le 11 octobre à Mamallapuram.
Xi Jinping et Narendra Modi, le 11 octobre à Mamallapuram. AP

Narendra Modi vêtu d’un dhoti traditionnel du Tamil Nadu et Xi Jinping, chemise blanche sans cravate ni veste, buvant une noix de coco à la paille devant les temples taillés dans la roche de Mamallapuram, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, près de Chennai, dans le sud de l’Inde. L’image, à la « une » de tous les sites indiens, est censée symboliser le réchauffement des relations entre les deux géants asiatiques, qui représentent à eux seuls 40 % de l’humanité, à la fois rivaux et partenaires. Les deux dirigeants ont également posé main dans la main devant la « boule de beurre de Krishna », un gigantesque rocher sphérique de granit en équilibre sur le site de Mamallapuram, qui défie les lois de la gravité.

Lire aussi En Inde, Narendra Modi pris à partie après l’exclusion de 2 millions de citoyens

Le premier ministre indien qui a accueilli le président chinois dans le sud de l’Inde pour un sommet informel, vendredi 11 et samedi 12 octobre, n’aime rien tant que les images. Il a d’ailleurs profité du sommet pour soigner son image d’homme simple, en ramassant des déchets, tout seul à l’aube, sur une plage de Mamallapuram, samedi 12 octobre, au nom de sa guerre déclarée contre le plastique. L’entourage du leader indien avait prévenu qu’il ne fallait rien attendre de sa rencontre avec le numéro un chinois en termes de contrats commerciaux. L’enjeu est encore d’apprendre à se connaître – en évitant les sujets qui fâchent, comme aujourd’hui le Cachemire.

Pékin soutient Islamabad

Narendra Modi et Xi Jinping s’étaient déjà retrouvés en avril 2018, au bord du lac de la ville de Wuhan, en Chine. Il s’agissait de renouer le dialogue, après les incidents survenus sur le plateau de Doklam en 2017. Pendant soixante-treize jours, sur ces terres himalayennes, au croisement du Tibet (Chine) du Sikkim (Inde) et du Bhoutan, les armées indienne et chinoise s’étaient fait face, faisant redouter une guerre comme à l’automne 1962 entre les deux puissances asiatiques qui partagent 3 500 kilomètres de frontière. New Delhi reprochait à son rival la construction d’une route militaire chinoise sur le Doklam, la Chine soutenant qu’elle était sur son territoire.

Le premier ministre indien, Narendra Modi, sur une plage de Mamallapuram, le 12 octobre.
Le premier ministre indien, Narendra Modi, sur une plage de Mamallapuram, le 12 octobre. AP

Malgré l’image décontractée affichée par les deux leaders à Mamallapuram, les sujets de friction entre les deux puissances sont encore nombreux. A commencer, bien sûr, par le Jammu-et-Cachemire, la partie indienne du Cachemire historique que Modi a mis en coupe réglée depuis le 5 août, en révoquant son autonomie, et séparé du Ladakh, un territoire dont la frontière avec la Chine est toujours contestée. Dans ce conflit qui oppose Islamabad à New Delhi depuis soixante-dix ans, Pékin soutient avec constance son « ami à l’épreuve du temps » pakistanais, qu’il a notamment aidé à acquérir l’arme nucléaire. Deux jours avant sa visite en Inde, Xi Jinping avait d’ailleurs reçu, avec tous les honneurs, lors d’une visite d’Etat, le premier ministre pakistanais, Imran Khan. Dans une déclaration, à l’issue de leur rencontre, la Chine avait affirmé qu’elle suivait de près la situation actuelle au Jammu-et-Cachemire et qu’elle soutiendrait le Pakistan dans les dossiers liés à ses « intérêts fondamentaux », évoquant les « droits légitimes » du Pakistan sur le Cachemire. Islamabad occupe la partie nord-ouest de l’ex-Etat princier. La Chine en occupe une autre, l’Aksai Chin.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: