En pleine guerre contre le coronavirus, Pékin fait taire deux grandes voix de l’opposition

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Le militant chinois Xu Zhiyong, à Pékin, en 2013.
Le militant chinois Xu Zhiyong, à Pékin, en 2013. XIAO GUOZHEN VIA REUTERS

En pleine « guerre du peuple » contre le coronavirus, les autorités chinoises viennent de s’en prendre à deux des principales figures de l’opposition à Xi Jinping et au Parti communiste : Xu Zhiyong, militant des droits de l’homme, et Xu Zhangrun, intellectuel de renom.

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Agé de 46 ans, Xu Zhiyong, a été arrêté, selon ses amis, le samedi 15 février alors qu’il se trouvait à Canton, au domicile de l’avocate Yang Bin auprès de qui il avait trouvé refuge. Il était recherché par la police depuis qu’il avait participé à une réunion clandestine d’une vingtaine de juristes et de militants des droits de l’homme sur « la transition démocratique en Chine », en décembre 2019, à Xiamen (Fujian).

Maître de conférences à l’université, Xu Zhiyong est l’un des cofondateurs en 2003 de l’association Open Constitution Initiative qui milite pour l’Etat de droit en Chine. Cette association est jugée « illégale » et fermée par les autorités en 2009. En 2012, Xu Zhiyong crée le Mouvement des nouveaux citoyens, qui milite également pour un Etat de droit. Arrêté en 2013, il est condamné en 2014 à quatre ans de prison pour « troubles à l’ordre public ». Il est libéré le 15 juillet 2017, le jour même où sont dispersées en mer les cendres de Liu Xiaobo, le prix Nobel de la paix 2010, décédé deux jours plus tôt d’un cancer, après plus de sept années de détention.

Depuis sa libération, Xu Zhiyong a continué de plaider pour un Etat de droit et à dénoncer la corruption. Ces derniers temps, même lorsqu’il se cachait, il dénonçait la gestion de la crise du coronavirus par les autorités. Il avait déjà appelé Xi Jinping à démissionner. Les organisations internationales des droits de l’homme craignent qu’en raison de son passé judiciaire, Xu Zhiyong soit condamné à une lourde peine même si l’on ne connaît pas le motif officiel de son arrestation.

Selon ses proches, sa compagne, Li Qiaochu, aurait été arrêtée, elle aussi. Yang Bin, son mari et leur fils ont également été arrêtés le samedi 15 mais libérés le lendemain. Selon le South China Morning Post, au moins quatre autres participants à la réunion de Xiamen ont été arrêtés fin décembre : Ding Jiaxi, un avocat rayé du barreau pour son engagement en faveur des droits de l’homme, Dai Zhenya, Zhang Zhongshun et Li Yingjun.

Selon le site China Digital Times, les associations de défense des droits de l’homme ont fait état de l’arrestation, de la détention ou de la disparition de plus d’une douzaine de militants entre Noël et le Nouvel An. Il est fréquent que la police chinoise procède à des arrestations durant cette période où l’attention de la communauté internationale est plus faible.

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