En pleine crise frontalière, l’Inde interdit 59 applications chinoises sur son territoire

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A Bombay, en Inde, en février 2019.

La rumeur d’un boycottage des produits chinois planait depuis une bonne dizaine de jours en Inde. Elle s’est concrétisée, lundi 29 juin, en début de soirée, avec l’annonce par le ministère indien des technologies de l’information du blocage de 59 applications mobiles originaires de Chine, parmi lesquelles les plates-formes d’échange de vidéos TikTok et Helo, le service de messagerie WeChat (souvent comparé à WhatsApp), le réseau social Weibo (l’équivalent chinois de Twitter), l’outil de partage de fichiers SHAREit ou le navigateur UC Browser du groupe Alibaba.

Deux semaines exactement après l’affrontement au corps-à-corps entre les armées des deux puissances nucléaires d’Asie dans l’Himalaya, qui a fait vingt morts côté indien, à la frontière disputée entre les provinces du Ladakh et de l’Aksai Chin, New Delhi a décidé de prendre des mesures de rétorsion d’ordre économique, à défaut de représailles militaires aux confins du Cachemire et du Tibet.

« Le gouvernement a décidé de ne plus autoriser l’usage de certaines applications (…), afin d’assurer la sécurité et la souveraineté du cyberespace indien », a-t-il été expliqué dans un communiqué. Officiellement, l’Inde considère que ces applications « se livrent à des activités portant préjudice à la souveraineté et à l’intégrité de l’Inde, à la défense de l’Inde, à la sécurité de l’Etat et à l’ordre public ».

Une très mauvaise nouvelle

Dès mardi 30 juin au matin, certaines d’entre elles, notamment TikTok, ont commencé à disparaître des magasins en ligne Google Play Store et Apple Store. Ce bannissement n’aura qu’une incidence financière limitée pour les intérêts de Pékin en Inde, mais il est fort en termes de symbole, l’Inde constituant un marché gigantesque et en pleine croissance pour les entreprises chinoises. Le sous-continent, dont la population dépasse aujourd’hui 1,350 milliard d’habitants, compte 800 millions de consommateurs potentiels, dont 560 millions ont accès à Internet. Le marché du smartphone est d’ailleurs dominé par les fabricants chinois Xiaomi, Vivo, Realme et Oppo, qui contrôlent aujourd’hui 65 % des ventes, selon l’Agence France-Presse.

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C’est une très mauvaise nouvelle pour SHAREit et UC Browser, qui compteraient respectivement 200 millions et 130 millions d’utilisateurs en Inde, selon l’Economic Times, mais surtout pour TikTok. Cette application prisée des moins de 25 ans avait connu des débuts difficiles en Inde en 2019, en raison des contenus jugés subversifs qu’elle véhiculait, et avait même été interdite deux semaines par une cour de justice locale.

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