[ad_1]
L’élection régionale de dimanche 27 octobre est le premier test électoral pour le nouveau gouvernement italien.
Article réservé aux abonnés
La photo de groupe, inimaginable il y a quelques mois, a finalement eu lieu. Vendredi 25 octobre, pour le dernier jour de la campagne en vue de l’élection régionale en Ombrie (centre de l’Italie), dimanche 27 octobre, le ministre de la santé, Roberto Speranza, représentant du parti de gauche Libres et égaux, le secrétaire du Parti démocrate (centre gauche), Nicola Zingaretti, le chef du Mouvement 5 étoiles (antisystème), Luigi Di Maio, et le président du Conseil, Giuseppe Conte, se sont retrouvés dans la petite ville de Narni. Puis ils ont posé, tout sourire, autour du candidat commun qu’ils soutiennent, Vincenzo Bianconi, un entrepreneur de Norcia, commune encore meurtrie par les conséquences des séismes à répétition de 2016.
Le symbole est fort à deux jours du premier test électoral depuis la rupture de l’alliance entre la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini et le M5S : toutes les composantes de la nouvelle coalition entre le parti antisystème et la gauche sont représentées, exception faite de la formation centriste lancée en septembre par Matteo Renzi, Italia Viva, qui a préféré soutenir tièdement – et de loin – l’initiative.
Tandis que Nicola Zingaretti réaffirmait son soutien au gouvernement Conte II, malgré les tensions et ses réticences initiales (« Quand on nous dit que nous sommes très différents, je dois reconnaître que c’est vrai, mais nous sommes ensemble parce que nous aimons ce pays »), Luigi Di Maio, lui, voulait voir dans cet événement l’acte de naissance d’une « troisième voie » entre la gauche et la droite, et a assuré que « travailler ensemble est déjà une victoire ».
Campagne surréaliste
Ce succès tactique se traduira-t-il dans les urnes ? Rien n’est moins sûr. Face à leur candidat, la Ligue et les partis de droite ont présenté la sénatrice Donatella Tesei (Ligue), que les derniers sondages créditent d’une légère avance et qui pourrait bien arracher à la gauche une région que cette dernière a dirigé depuis un demi-siècle. Comme à son habitude, le dirigeant de la Ligue, Matteo Salvini, s’est démené dans cette campagne, multipliant les meetings. Ecarté du pouvoir et en baisse dans les sondages, il espère que le scrutin en Ombrie marquera le début de sa reconquête. Aux journalistes, il a confié à plusieurs reprises, ces derniers jours, qu’il « attend[ait] cette élection comme un enfant attend le Père Noël ».
De fait, la situation dans ce bastion historique de la gauche peut difficilement être plus favorable à sa candidate. En effet, l’élection de dimanche a été avancée de plusieurs mois par la démission, en mai, de la présidente (PD) de la région, Catiuscia Marini, accusée d’avoir couvert un vaste système de concours de recrutement truqués dans les hôpitaux (en Italie, la santé fait partie des compétences des régions). Et ce scandale a été révélé… par les conseillers régionaux du M5S. Ceux-là mêmes avec qui le PD local doit théoriquement faire cause commune contre la droite.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: