« En matière de désarmement nucléaire, j’appelle tous les Etats à nous rejoindre »

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Emmanuel Macron sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, le 16 janvier 2020.
Emmanuel Macron sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, le 16 janvier 2020. JULIEN DE ROSA / AFP

Verbatim. (…) La dernière décennie a vu les équilibres stratégiques, politiques, économiques, technologiques, énergétiques et militaires, largement remis en cause, et nous voyons aujourd’hui poindre à nouveau ce qui pourrait mettre à mal la paix acquise après tant de drames sur notre continent.

Alors que les défis globaux auxquels notre planète est confrontée exigent un regain de coopération et de solidarité, nous faisons face à un délitement accéléré de l’ordre juridique international et des institutions qui organisent les relations pacifiques entre Etats.

Ces phénomènes ébranlent le cadre de sécurité global et affectent, directement ou indirectement, notre stratégie de défense. Les risques, les menaces, se sont accrus et diversifiés. Leurs effets se sont accélérés et rapprochés de nous, jusqu’à nous toucher directement pour certains. (…)

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La maîtrise des ressources et des flux, qu’ils soient matériels ou immatériels, constitue le ferment de nouvelles stratégies de puissance. La haute mer, les espaces aériens et exo-atmosphériques, le numérique, ces espaces communs qui s’interpénètrent et complexifient notre compréhension des enjeux, deviennent ou redeviennent des terrains de rapports de force et, parfois, de confrontation.

Par leur dispersion géographique, leur simultanéité, leur complexité, ces évolutions étendent de facto le champ et les modalités des confrontations interétatiques possibles.

Elles sont les symptômes d’une époque de profondes ruptures.

La première rupture est d’ordre stratégique.

Une nouvelle hiérarchie des puissances se dessine, au prix d’une compétition stratégique globale, désinhibée, porteuse pour l’avenir de risques d’incidents et d’escalade militaire non maîtrisée. Plusieurs tendances lourdes, prévisibles, sont à l’œuvre.

D’abord, la compétition globale engagée entre les Etats-Unis et la Chine est un fait stratégique avéré, qui structure dorénavant l’ensemble des relations internationales.

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Ensuite, la stabilité stratégique en Europe nécessite davantage que le confort d’une convergence transatlantique acquise avec les Etats-Unis. Notre sécurité dépend donc de notre capacité à nous investir de manière plus autonome à l’égard de notre voisinage à l’Est comme au Sud.

Enfin, la frontière entre compétition et confrontation, qui nous permettait de distinguer le temps de paix du temps de crise ou de la guerre, est aujourd’hui profondément diluée. Elle laisse place à de multiples zones grises où, sous couvert d’asymétrie ou d’hybridité, se déploient des actions d’influence, de nuisance voire d’intimidation, qui pourraient dégénérer (…).

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