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Pendant que les Biélorusses continuent de manifester en masse contre le régime du président Loukachenko, leurs voisins lituaniens vivent une révolution par procuration. Dimanche 23 août, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux ont participé à une impressionnante manifestation de solidarité en reliant par une chaîne humaine le centre de Vilinius, la capitale, à la frontière biélorusse, à une trentaine de kilomètres.
Ils étaient plusieurs dizaines de milliers à participer à l’événement, agitant des fleurs blanches ou des drapeaux. Au point de départ du rassemblement, devant la cathédrale catholique de Vilnius, une montgolfière s’est élevée pour dérouler un immense drapeau blanc et rouge, aux couleurs de l’ancien drapeau biélorusse adopté par les protestataires à Minsk. A l’autre bout, au poste-frontière avec la Biélorussie, le président lituanien, Gitanas Nauseda, a pris la parole : « Nous sommes avec vous, Biélorussie libre, et nous vous tendons la main, a-t-il déclaré. Les pays qui ont perdu leur liberté la chérissent le plus. C’est pourquoi la Lituanie n’a pas hésité à proclamer son soutien total au peuple de Biélorussie qui cherche à briser les chaînes de la captivité. »
Vilnius a en effet accueilli la chef de file de l’opposition biélorusse, Svetlana Tsikhanovskaïa, candidate malheureuse à la présidentielle du 9 août. Dans un discours vidéo, elle a remercié ses hôtes : « Vous, plus que quiconque, pouvez comprendre les Biélorusses parce que vous l’avez vécu récemment. J’espère que très bientôt, nous formerons ensemble, non pas une chaîne de solidarité, mais une chaîne d’amitié avec une Biélorussie libre. »
Si l’événement, organisé officiellement par des ONG et des médias privés, a connu un tel succès, c’est grâce au soutien massif du gouvernement. Mais c’est surtout parce que le 23 août est le jour anniversaire de la « voie balte », qui, en 1989, avait vu des centaines de milliers de Lituaniens, de Lettons et d’Estoniens constituer une chaîne humaine de 600 km afin de demander leur indépendance de l’Union soviétique. Tous les manifestants soulignaient cette concomitance de date, même ceux qui n’étaient pas encore nés à l’époque. Le 23 août est aussi la date de la signature, en 1939, du pacte germano-soviétique, dont le protocole secret octroyait les pays baltes, indépendants depuis 1918, à l’URSS.
Se libérer de « l’emprise russe »
Comme la plupart des manifestants, Akvilé, Vilma, Raymonda et Beneta ont moins de 30 ans. Les quatre amies manifestent pour la première fois de leur vie. « Notre génération a bénéficié de la liberté, nous visons mieux que nos parents et on souhaite que nos voisins aient cette chance aussi, souligne Raymonda, qui fait des études de composition musicale. Il y a beaucoup de Biélorusses qui viennent travailler ici dans la construction. Notre salaire minimum (600 euros brut) est mirobolant pour eux. »
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