En Libye, Khalifa Haftar accumule les revers en Tripolitaine

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Une capture d’écran d’une vidéo, publiée le 27 avril, du maréchal Khalifa Haftar.
Une capture d’écran d’une vidéo, publiée le 27 avril, du maréchal Khalifa Haftar. HANDOUT / via REUTERS TV

Est-ce le revers de trop ? L’estocade à l’impact potentiellement déstabilisateur pour l’ensemble de sa stratégie militaire ? La perte lundi 18 mai par Khalifa Haftar de sa base militaire d’Al-Watiya dans l’Ouest libyen confirme que le vent a bel et bien tourné dans l’offensive que le maréchal dissident a déclenchée en avril 2019 contre le gouvernement d’accord national (GAN) siégeant à Tripoli. Ce nouveau déboire, qui s’ajoute à l’éviction à la mi-avril des forces pro-Haftar des localités littorales de Sabratha et Sorman, situées à moins de 70 km de la capitale, illustre surtout l’efficacité croissante de l’appui militaire que les Turcs fournissent au GAN de Faïez Sarraj.

Après avoir été très fragilisé en fin d’année par la puissance de feu de l’Armée nationale libyenne (ANL) d’Haftar, activement soutenue militairement et financièrement par une coalition de parrains étrangers – Emirats arabes unis, Jordanie, Egypte, Arabie saoudite et Russie – le GAN de Tripoli a pu reprendre l’avantage grâce à un appui sans précédent d’Ankara.

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Ce dernier a en effet installé en Tripolitaine un chapelet de défenses antiaériennes tout en introduisant une nouvelle génération de drones – les Anka-S – qui a permis aux forces anti-Haftar de recouvrer la maîtrise du ciel. L’assistance des Turcs est le produit d’un accord sécuritaire et maritime signé fin novembre entre Ankara et Tripoli en une période critique où le GAN de Sarraj semblait désemparé face aux coups de boutoirs très meurtriers infligés dans certaines poches de la capitale par les mercenaires russes de la compagnie de sécurité Wagner, alliés d’Haftar. Bien que reconnu par les Nations unies, le GAN de Tripoli semblait alors très isolé sur la scène internationale.

Nouvelles données militaires

La reprise d’Al-Watiya indique que le rapport des forces a été renversé. « Avec fierté et honneur, nous déclarons la libération de la base militaire d’Al-Watiya de l’emprise des milices criminelles et des mercenaires terroristes [pro-Haftar] », s’est réjoui lundi Faïez Sarraj. La reconquête d’Al-Watiya est emblématique à bien des égards.

D’abord parce qu’elle était la seule enclave militaire d’Haftar en Tripolitaine avant le déclenchement de son assaut contre la capitale en avril 2019. Le maréchal s’en était emparé lors de la guerre civile de l’été 2014 grâce ses alliés locaux de Zintan, puissante cité de cette région du djebel Nefoussa non loin de la frontière tunisienne.

Ensuite parce que les circonstances de sa reprise illustrent, tel un cas d’école, les nouvelles données militaires dans cette région de l’Ouest libyen. Deux véhicules porteurs du système anti-aérien russe Pantsir, qui venaient juste d’être livrés à la base d’Al-Watiya, ont été détruits samedi et dimanche par des drones turcs en vertu d’un scénario désormais habituel.

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