En Italie, pendant la trêve de Noël, les manœuvres et coups bas politiques continuent

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LETTRE DE ROME

Lorenzo Fioramonti lors d’une interview, le 4 novembre, à Rome.
Lorenzo Fioramonti lors d’une interview, le 4 novembre, à Rome. REMO CASILLI/ REUTERS

La politique italienne a toujours réservé son lot d’incertitudes et de coups de théâtre, mais, jusqu’à il y a peu, il y avait au moins une chose de sûre : rien d’important ne pouvait se produire durant la trêve de Ferragosto (le 15 août) ou lors des fêtes de fin d’année. Or, depuis la victoire électorale des 5 étoiles (M5S, antisystème) en 2018 et la poussée inouïe de la Ligue (extrême droite), qui ont balayé ce qui restait de la « deuxième République », même ces certitudes-là semblent vouées à être ébranlées. Dans ce monde nouveau, les surprises peuvent arriver à tout moment. Même en août, même un jour de Noël.

Il y a déjà eu, cet été, la crise de gouvernement la plus improbable de l’histoire : le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini, au faîte de son aura et de sa puissance électorale (près de 35 % aux élections européennes), décide de rompre avec un Mouvement 5 étoiles moribond pour provoquer des élections législatives. Il calcule mal son coup, le M5S fait alliance, la mort dans l’âme, avec le Parti démocrate (PD, centre gauche) qui, au départ, n’était pas particulièrement demandeur, et se retrouve, en quelques jours, escamoté du devant de la scène. Cette magistrale erreur tactique ne semble pas lui avoir tant que ça porté préjudice, et le chef de la Ligue reste, aujourd’hui, le favori des enquêtes d’opinion. Mais l’épisode a au moins montré qu’il n’était pas tout à fait invincible.

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Démission faute d’avoir reçu les crédits nécessaires

Cette fois-ci, la surprise est survenue dans la torpeur du jour de Noël. Par un simple message sur Facebook, le ministre de l’instruction publique, Lorenzo Fioramonti (M5S), a annoncé sa démission faute d’avoir reçu les crédits nécessaires, selon lui, à l’exercice de sa mission. Le moment choisi est curieux mais, a expliqué le désormais ex-ministre, il s’agissait surtout de ne pas perturber la fin de la discussion budgétaire, qui s’est achevée le 23 décembre.

« J’avais accepté ma mission dans le but d’inverser radicalement la tendance qui, depuis des décennies, met l’école, l’enseignement supérieur et la recherche italienne dans des conditions de grande souffrance », avance-t-il. Pour lui, « il aurait fallu plus de courage de la part du gouvernement pour garantir une ligne de flottaison financière, surtout dans un domaine aussi crucial que l’université et la recherche ». Cinq jours plus tard, le 30 décembre, M. Fioramonti a annoncé qu’il quittait le groupe M5S à la Chambre des députés, pour rejoindre les non-inscrits du « groupe mixte ».

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