En Italie, Matteo Salvini triomphe à l’élection grâce à l’effondrement des 5 étoiles

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Après une campagne pro-européenne, le Parti démocrate est en deuxième position, entre les deux alliés de la coalition.

Par Publié aujourd’hui à 10h16, mis à jour à 10h17

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Matteo Salvini, le chef de la Ligue, lors de la conférence de presse après l’annonce de sa victoire, le 27 mai, à Milan.
Matteo Salvini, le chef de la Ligue, lors de la conférence de presse après l’annonce de sa victoire, le 27 mai, à Milan. ALESSANDRO GAROFALO / REUTERS

On aurait pu passer la nuit à zoomer sur cette photographie, diffusée sur les réseaux sociaux par Matteo Salvini un peu après minuit, alors que sa victoire à l’élection européenne du dimanche 26 mai commençait à apparaître dans toute son ampleur. Au premier plan, le dirigeant de la Ligue (extrême droite) et ministre de l’intérieur italien pose, tout sourire, avec une feuille de papier sur laquelle est écrit : « Premier parti en Italie. MERCI ». Derrière, le décor est une bibliothèque dont aucun détail n’est tout à fait innocent.

Dans le désordre, on aura identifié sur les étagères une ampoule d’eau du Pô, un poster du capitaine du Milan AC de la grande époque, Franco Baresi, un portrait de Vladimir Poutine, un fanion aux couleurs de la Russie, une casquette à la gloire de Donald Trump, la reproduction d’une image du Christ, et même un « Tapir d’or » décerné par une émission satirique de la télévision italienne, arboré comme un trophée.

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L’ensemble dessine un portrait chinois plutôt ressemblant du grand vainqueur du scrutin italien. L’eau du Pô en rappel de la mystique originelle de la Ligue du Nord, Milan et le football en passions de toujours, les présidents russe et américain pour maîtres en géopolitique, la foi catholique comme identité revendiquée et, enfin, la statuette incongrue, pour l’ironie avec laquelle le chef politique de la Ligue désamorce toutes les critiques…

A cette heure-là, les estimations sont encore floues, et elles n’ont pas donné toute la mesure du succès de la Ligue. Mais il est déjà acquis que son parti est nettement en tête, et ce simple fait est déjà saisissant, alors que cinq ans plus tôt, il avait péniblement obtenu 6 % des voix. Finalement, la Ligue, que les sondages annonçaient en difficulté, se trouve créditée de près de 35 % des suffrages. Un score sans discussion, qui consacre son hégémonie actuelle dans le paysage politique italien.

Etiage historique

La première victime de cette croissance hors du commun, en l’espace de cinq ans, aura été l’allié traditionnel de la Ligue, Forza Italia. Le parti de Silvio Berlusconi, qui était, depuis le milieu des années 1990, la colonne vertébrale de la droite italienne, atteint au soir de ces élections un étiage historique, avec 8,5 % des voix. Alliée de la Ligue dans la gestion de centaines de collectivités locales mais dans l’opposition au gouvernement, Forza Italia paie ses ambiguïtés, ainsi que son évident problème de direction.

Dans la campagne européenne, Silvio Berlusconi se rêvait en patriarche, et voulait s’offrir, à 82 ans, un dernier tour de piste. Certes, il fera son grand retour dans l’enceinte du Parlement européen, au sortir d’une peine d’inéligibilité annulée par la justice. Mais ce sera dans la peau d’un vieux chef à la santé vacillante, dépassé par le cours des choses et incapable de passer la main, dont la présence empêche l’émergence d’une véritable opposition de centre droit au souverainisme de la Ligue.

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