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La réforme adoptée mardi constitue une victoire symbolique pour le « 5 étoiles », la première depuis son alliance avec le centre gauche.
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Sur la grande esplanade faisant face à la Chambre des députés, mardi en fin d’après-midi, une longue banderole, portée par les élus du Mouvement 5 étoiles, a été déployée pour les caméras. Elle représente une rangée de fauteuils vides, symbolisant le nombre excessif de parlementaires. Le chef politique du Mouvement, Luigi Di Maio, se présente, et la banderole est symboliquement déchirée, sous les applaudissements d’une poignée de sympathisants.
A l’intérieur de l’hémicycle, les députés italiens viennent de voter définitivement – 553 votes pour, 14 contre et deux abstentions – la diminution de plus d’un tiers des effectifs des deux Chambres. Lors de la prochaine législature, les députés seront 400, contre 630 actuellement, et les sénateurs 200 (ils sont pour l’heure 315). Pour le M5S, qui réclame cette mesure depuis sa fondation, l’ampleur de ce vote est un succès considérable : l’ensemble des partis ont dû, un à un, capituler et se rendre aux arguments de la formation antisystème, plutôt que d’apparaître comme les défenseurs des privilèges d’un personnel politique discrédité.
Luigi Di Maio, rayonnant, peut triompher : « C’est une grande victoire du peuple italien. J’ai vu qu’il y a eu très peu de lumières rouges [symbole, sur les écrans de contrôle, d’un vote « non »]. Pourtant, quand nous avons commencé, personne ne croyait à cette réforme… »
Seuls quelques isolés, comme la poignée d’élus du petit parti + Europa, ont persisté jusqu’au bout dans leur opposition, au nom de la défense du parlementarisme et de la démocratie représentative. Dans un entretien accordé au journal en ligne Linkiesta quelques heures avant la tenue du vote, la porte-parole de cette formation, Emma Bonino, pouvait tonner contre la « capitulation de tous les partis devant l’idéologie antiparlementaire du M5S », et dénoncer le fait que « désormais, on ne parle plus du Parlement que comme d’un centre de coûts, une entité inutile ».
Incroyable renversement d’alliances
« Cette victoire symbolique est un chef-d’œuvre politique », constate le professeur de science politique Massimiliano Panarari, spécialiste du M5S. « A partir de maintenant, le mouvement pourra mettre en avant ce succès, ainsi que la mise en place du revenu de citoyenneté. Et rappeler que ces deux réformes, il est parvenu à les mener seul contre tous. »
Deux mois après la décision de Matteo Salvini de rompre l’alliance entre la Ligue (extrême droite) et le M5S, le Mouvement 5 étoiles est toujours aux affaires, au prix d’un incroyable renversement d’alliances. Son principal ennemi d’hier, le Parti démocrate (PD, centre gauche) est devenu son allié, et les élus M5S attaquent désormais la Ligue de Matteo Salvini avec la même énergie qu’ils mettaient il y a peu à la défendre. Naguère eurosceptique, le M5S est devenu, sans états d’âme, la composante majoritaire d’un gouvernement qui a entrepris de renouer avec Bruxelles, et négocie pied à pied avec la Commission pour obtenir de faibles marges de manœuvre budgétaires plutôt que de réclamer l’abolition de toutes les règles.
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