En Italie, le déconfinement se poursuit avec prudence

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Un serveur dans les rues de Rome, devant le Panthéon, lundi 18 mai. Cafés et restaurants de la péninsule, qui risquaient de devoir attendre jusqu’au 1er juin, ont été autorisés à rouvrir.
Un serveur dans les rues de Rome, devant le Panthéon, lundi 18 mai. Cafés et restaurants de la péninsule, qui risquaient de devoir attendre jusqu’au 1er juin, ont été autorisés à rouvrir. ANDREAS SOLARO / AFP

Dans la matinée du lundi 18 mai, le président du conseil italien, Giuseppe Conte, s’est offert une petite promenade dans le centre de Rome à l’heure de l’ouverture des magasins. Il a déambulé quelque temps dans ces ruelles désertes, s’arrêtant de loin en loin pour discuter avec quelques commerçants, avant de regagner le palais Chigi, siège de la présidence du conseil, tandis qu’autour de lui les terrasses de café, débarrassées de la moitié de leurs tables, se remplissaient doucement de leurs premiers clients depuis plus de deux mois.

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Pour toute l’Italie, la journée de lundi devait être celle du véritable redémarrage. Deux semaines après le début de la « phase 2 » de la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19, qui a vu la reprise de toutes les activités industrielles, il s’agissait cette fois de rouvrir les commerces de détail et, enfin, une autocertification n’était plus nécessaire pour sortir de chez soi, même si les contrôles s’étaient considérablement assouplis depuis le début du mois.

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Mais, si le gouvernement craignait une ruée devant les magasins et un relâchement de la discipline incompatible avec les règles de distanciation physique ressassées depuis le début de la crise, rien de tel n’a été constaté.

Aucun signe de « deuxième vague »

Partout dans le pays, le retour à la normale s’est opéré avec d’infinies précautions, sur la pointe des pieds, tandis que de nombreux commerces – 3 sur 10 selon les premières estimations –, craignant de perdre davantage en reprenant l’activité qu’en restant fermés ou s’estimant incapables de s’adapter aux nouvelles règles, choisissaient de garder le rideau baissé.

Les propriétaires de café et restaurant ont obtenu gain de cause. Eux qui, selon les arbitrages gouvernementaux annoncés le 26 avril, auraient dû attendre le 1er juin avant de pouvoir reprendre leur activité ont finalement été autorisés à repartir, tout comme les barbiers, les salons de coiffure et les lieux de culte, qui pourront tenir des offices, moyennant le respect des normes de distanciation physique. Pour le président du conseil, « les efforts collectifs ont produit des résultats », et ces réouvertures correspondent à « un risque calculé ».

Avec 451 nouveaux cas répertoriés, la décrue semble même s’être accélérée ces derniers jours

Sur le plan sanitaire, les dernières données sont en effet encourageantes. Lundi soir, le bilan quotidien de la protection civile italienne faisait état de 99 morts supplémentaires, soit le chiffre le plus faible depuis la mise en place du confinement national. Dans le même temps, la situation continue à s’améliorer sur le front hospitalier. Avec moins de 11 000 personnes hospitalisées contre 33 000 au plus fort de la crise, et surtout 749 patients en soins intensifs (ils étaient plus de 4 000 début avril), la décrue est continue. Mais la courbe regardée avec le plus d’attention par le gouvernement est celle des nouveaux cas. Après deux semaines de levée progressive des restrictions, celle-ci ne montre, pour l’heure, aucun signe de « deuxième vague ».

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