En Italie, l’accord politique entre le M5S et le Parti démocrate reste plein d’incertitudes

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Le mouvement antisystème et le parti de centre gauche ont annoncé mercredi un accord pour former un nouveau gouvernement dirigé par le premier ministre sortant Giuseppe Conte. Ce choix de coalition risque d’accentuer les tensions à l’intérieur des partis.

Par Publié aujourd’hui à 06h28, mis à jour à 06h35

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Le premier ministre Giuseppe Conte (droite) au Sénat de Rome le 20 août.
Le premier ministre Giuseppe Conte (droite) au Sénat de Rome le 20 août. GREGORIO BORGIA / AP

Le chapitre de la crise politique italienne, provoquée au cœur de l’été par le ministre de l’intérieur Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite), s’est refermé. Ce jeudi 29 août à 9 h 30, le président de la République, Sergio Matarrella, recevra le premier ministre sortant Giuseppe Conte au palais du Quirinal pour le charger officiellement de former un nouveau gouvernement. Selon la formule, Conte acceptera sa charge « avec réserve », le temps de mettre sur pied un programme de gouvernement avec sa nouvelle équipe, qui rassemblera le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre gauche).

Cette crise aura duré trois semaines qui auront vu se succéder coups de théâtre, coups bas et coups de bluff. C’est dans la matinée de mercredi que le dernier verrou, qui empêchait la mise en place d’une nouvelle coalition, a sauté. Les discussions bloquaient en effet sur la reconduction de Giuseppe Conte à la tête du gouvernement, que le M5S estimait non négociable. Dans la matinée, le secrétaire général du PD, Nicola Zingaretti, annonçait que sa formation se rangeait derrière ce choix, ouvrant ainsi la voie à des tractations officielles. En échange, le PD devrait obtenir le poste de vice-président et envoyer un des siens à Bruxelles pour occuper le poste de commissaire européen réservé aux Italiens.

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Vers un retour à plus de stabilité ?

Jusqu’au dernier moment, la Ligue aura tout tenté pour que le M5S, son ancien allié de coalition, ne fasse alliance avec le centre gauche. Quelques minutes après avoir rencontré le président Mattarella, Luigi Di Maio, le chef politique du M5S, a confié aux journalistes que le parti de Matteo Salvini lui avait en effet proposé le poste de président du Conseil si celui-ci renonçait à faire un pacte avec le centre gauche. Un comble alors que M. Salvini n’a cessé de dénoncer « ceux qui s’accrochent à leurs fauteuils ». « Je m’intéresse à ce qu’il y a de mieux pour mon pays et non pour ma personne », a expliqué M. Di Maio.

Le spectre d’élections anticipées – réclamées à cor et à cri par Matteo Salvini et ses alliés de Fratelli d’Italia (post-fasciste) et de Forza Italia (droite) – une fois repoussé, s’ouvre désormais une nouvelle séquence dont beaucoup espèrent qu’elle sera un retour à plus de stabilité.

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