En Israël, les nouveaux aventuriers de l’Arche perdue

0
153

[ad_1]

Par

Publié aujourd’hui à 01h30

Même vieux de presque trente siècles, certains objets continuent d’émettre un rayonnement étrange. Voire terrifiant, dans le cas de l’Arche d’alliance : l’ouverture de ce coffre mythique n’est-elle pas réputée causer la mort de celui qui s’y risque ?

Les lecteurs de la Bible le savent, mais aussi les fans de Steven Spielberg et de ses Aventuriers de l’Arche perdue (1981). Adaptant pour un large public l’un des épisodes les plus mystérieux de l’Ancien Testament, le cinéaste a fait de cette boîte, disparue depuis la nuit des temps, le cœur d’une aventure échevelée.

Or, en août, le Collège de France et l’université de Tel-Aviv ont entrepris leur deuxième campagne de fouilles sur le site israélien de Kiriath-Jearim, où l’Arche aurait été entreposée plusieurs siècles avant notre ère. Autant dire que ces recherches suscitent la curiosité, mais également certaines inquiétudes, dans un pays où l’archéologie peut être une arme idéologique et politique.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Jérusalem, tamiser des gravats devient une entreprise hautement politique

Chaque centimètre carré contient des vestiges

Lorsqu’on arrive de Jérusalem, ville brûlante de tensions, Kiriath-Jearim fait l’effet d’un petit paradis. Comme si, sur cette terrasse perchée, les bruits du dehors paraissaient soudain hors de propos. La « cité trois fois sainte » n’est pourtant pas loin – à seulement 12 km en direction du sud-est. Du reste, on la voit très bien depuis Notre-Dame de l’Arche d’alliance, église catholique dressée au sommet du mont Deir el-Azar, l’un des plus hauts des environs.

Des religieuses françaises se sont installées là au début du XXe siècle, en surplomb du bourg musulman et chrétien d’Abou Gosh. Leur monastère et la maison de pèlerins qui s’y rattache dessinent un U de pierres blondes au milieu des cyprès, des lauriers roses et des palmiers. Par temps clair, en regardant vers l’ouest, on peut voir jusqu’à la Méditerranée.

Mais c’est plutôt vers les profondeurs que se tournent les fouilleurs bénévoles, des étudiants pour la plupart. Chaque matin du mois d’août, à l’aube, une trentaine d’entre eux ont émergé du silence pour rejoindre l’une des trois fosses ouvertes en bordure du monastère, à la lisière des champs d’oliviers.

Armés de grattoirs et de brosses, ils ont creusé pendant des heures cette terre dont chaque centimètre carré contient des vestiges, comme si la colline entière n’était qu’un enchevêtrement de reliques. Il suffit d’ailleurs de se pencher n’importe où, en surface, pour ramasser un tesson de quelque chose, une miette de passé.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: