En Israël, être ou ne pas être juif

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Ilya Banchuk and Adva Amar at their apartment in Beersheba, Israel. Ilya is from Ukraine and was not admitted as a Jew by the Great rabbinate. He eventually decided to bypass them in order to get married.

YAAKOV ISRAEL POUR “LE MONDE”

Par Piotr Smolar

Des centaines de milliers d’Israéliens, originaires de l’ancien espace soviétique et non reconnus juifs par les ultraorthodoxes du grand rabbinat, se voient interdits de mariage officiel.

Elle a dit oui à Anatoli sur une plage aux Seychelles, une flûte de champagne à la main, devant les eaux turquoise et quelques amis. C’était en avril 2017. Profitant de l’occasion, Ksenia Svetlova a aussi envoyé une carte postale pleine d’amertume sur Facebook au grand rabbinat, autorité spirituelle et institution religieuse en Israël. « Personne n’a la propriété du judaïsme. » La députée s’était déjà mariée une fois auparavant, selon les règles en vigueur, en se pliant aux exigences du rabbinat. Elle en avait payé le prix plus tard. La procédure de divorce l’a accablée pendant des années. Dominé par les ultraorthodoxes, le grand rabbinat veille sur son monopole en matière d’union, de séparation, de conversion et de funérailles. Les cycles de la vie juive se scellent sous sa vigilance exclusive. Mais pour combien de temps ?

« Pourquoi tous les Israéliens ne pourraient-ils pas se marier dans leur pays ? C’est une affaire de principe, et pas d’héritage ou d’impôts »

« L’establishment religieux est perçu comme stagnant, repoussant, de plus en plus rigide, explique Ksenia Svetlova. J’ai des amis qui sont revenus en larmes d’une audition devant les rabbins, après un interrogatoire sur leur vie personnelle. Pourquoi tous les Israéliens ne pourraient-ils pas se marier dans leur pays ? C’est une affaire de principe, et pas d’héritage ou d’impôts. » Ksenia Svetlova ne sera pas dans les travées de la nouvelle Knesset, après les élections législatives du 9 avril. L’ancienne journaliste a décidé de consacrer plus de temps à sa famille.

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Dans sa maison de Modiin, elle berce son dernier-né en racontant son combat parlementaire pour défendre les droits de ses semblables. Environ 400 000 personnes sont arrivées en Israël sous l’égide de la loi du retour (1950), qui organise l’alya, sans être ensuite reconnues comme juives. « Sans religion », dit leur document d’identité. La plupart viennent de l’ancien espace soviétique. Elles ne peuvent donc se marier en Israël. Leurs descendants, incapables de prouver des origines juives, seront frappés du même interdit. Certains choisissent tout de même une cérémonie religieuse, non reconnue par le grand rabbinat. D’autres partent à Chypre pour se marier civilement. Une sorte de citoyenneté de seconde catégorie.

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