En Israël, Benny Gantz désigné pour former un gouvernement

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Benny Gantz, le dirigeant de la formation Bleu Blanc, le 2 mars, à Rosh Ha’ayin (Israël).
Benny Gantz, le dirigeant de la formation Bleu Blanc, le 2 mars, à Rosh Ha’ayin (Israël). NIR ELIAS/REUTERS

Le général Benny Gantz devait se voir confier, lundi 16 mars dans la journée, la tâche ardue de former un gouvernement en Israël, ce qui mettrait fin à plus de dix ans de mandats du premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Une courte majorité des parlementaires élus le 2 mars avait recommandé, dimanche, au président Réouven Rivlin de le désigner. Celui-ci a annoncé dans un communiqué son intention de le faire.

Dans un geste historique, les quinze députés arabes de la Knesset se sont joints à cette alliance d’opportunité, en faveur du chef de la formation Bleu Blanc. Cela n’allait pas de soi : en entrant en politique, voilà un an, cet ancien chef d’état-major de l’armée s’était lourdement vanté d’avoir renvoyé « une partie de Gaza à l’âge de pierre » à l’été 2014, durant le dernier conflit d’envergure dans l’enclave palestinienne. La semaine dernière, le meneur de la liste unie, Ayman Odeh, estimait encore auprès du Monde que M. Gantz avait mené une campagne « raciste » pour les législatives du 2 mars. Il avait coupé tout contact lorsque le général s’était lancé dans une surenchère nationaliste afin d’attirer, sans succès, des électeurs de droite qu’il espérait lassés de M. Nétanyahou.

Lire le portrait : Ayman Odeh, espoir des Arabes israéliens face à Benyamin Nétanyahou

Les leaders de Bleu Blanc avaient promis de ne s’appuyer que sur une « majorité juive » ou « sioniste » pour former un gouvernement, mais M. Gantz n’avait pas de majorité sans les Arabes. Arrivé en tête des législatives, avec 36 sièges sur 120, M. Nétanyahou a multiplié contre eux des attaques d’une violence inouïe ces derniers jours.

Chaudron politique israélien

En ce dimanche, le chaudron politique israélien a produit une seconde alliance jusqu’alors inconnue : Avidgor Lieberman, patron de la petite formation ultranationaliste Israël Beitenou (six sièges), s’est résolu à recommander à son tour M. Gantz, en se rangeant aux côtés de la gauche et des députés arabes – ses « ennemis », a-t-il rappelé au président Rivlin. « Le plus important était d’éviter une quatrième élection », estime-t-il, après les scrutins d’avril et septembre 2019, qui n’ont pas permis de dégager une majorité.

Lire le récit : En Israël, tensions autour de la formation d’un gouvernement

Celle qui a émergé dimanche est cependant instable. M. Gantz sera bien en peine de la faire tenir dans la nouvelle phase de négociations qui s’ouvre. Il est exclu que ces partis siègent ensemble au gouvernement : seule leur opposition à M. Nétanyahou les rassemble. M. Gantz n’est pas même assuré de tenir en ordre de marche son propre mouvement, Bleu Blanc, jusqu’à un vote de confiance indispensable à la Knesset.

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