En Iran, le régime accusé de mensonge tandis que la contestation reprend

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Rassemblement devant la porte de l’université Amri Kabir, samedi 11 janvier.
Rassemblement devant la porte de l’université Amri Kabir, samedi 11 janvier. EBRAHIM NOROOZI / AP

Après le choc, puis l’unanimité face à l’élimination du général Ghassem Soleimani, dans la nuit du 2 au 3 janvier, par les Etats-Unis, les mensonges du régime au sujet du crash du Boeing ukrainien ont poussé à nouveau les Iraniens dans la rue. La mort de 176 passagers, majoritairement iraniens ou d’origine iranienne, et membres d’équipage qui se trouvaient à bord de l’appareil, puis la révélation du rôle des gardiens de la révolution dans la catastrophe ont soulevé une nouvelle vague d’indignation populaire que les déclarations empreintes de regrets des responsables ne suffisent pas à calmer.

Malgré la répression sanglante qui a fait plusieurs centaines de morts en novembre en s’abattant sur le mouvement de contestation déclenché par la hausse du prix de l’essence, les scènes de manifestation et les slogans hostiles à la République islamique étaient de retour, dimanche, dans les rues iraniennes, pour une deuxième soirée de manifestations marquées par une forte mobilisation des forces de l’ordre.

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« Les gardiens de la révolution ont été les maîtres du jeu ce soir. Ils ne permettaient pas aux gens de se réunir en groupe de plus d’une vingtaine de personnes, explique un Téhéranais qui s’est rendu dans le centre de la capitale, où une veillée devait avoir lieu en mémoire des victimes. On a vu beaucoup d’arrestations. Leur violence a été beaucoup plus importante que les fois précédentes. » Des vidéos filmées à Téhéran, et ailleurs, montrent une large utilisation des gaz lacrymogènes et de la violence de la part des forces de l’ordre envers les manifestants. Des détonations d’armes à feu se font aussi entendre en arrière-fond de certaines vidéos publiées dimanche, tandis que d’autres montrent des manifestants blessés et des images de trottoirs souillés par des flaques sang.

« Je n’ai plus en moi que de la colère »

La veille, une cérémonie d’hommage aux victimes s’était déjà transformée en un rassemblement protestataire, quand certains participants ont commencé à reprendre des slogans contre le régime et contre sa plus haute autorité, le Guide suprême, Ali Khamenei. « Je voulais me consoler de ce grand deuil, mais dans notre société, nous sommes privés des droits les plus basiques, a raconté au Monde une participante au rassemblement de samedi devant l’Université polytechnique, dans le centre de Téhéran. Je suis donc partie avec des bougies, mais en chaussures de sport et sans sac à main, pour pouvoir échapper rapidement à la police. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et nous ont dispersés à coups de bâton. Je n’ai plus en moi que de la colère. »

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