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Au moins quarante personnes ont été tuées lors de rassemblements à Bagdad et dans le sud du pays, vendredi, pour dénoncer le gouvernement.
La colère des Irakiens reste vive. Les manifestations se poursuivaient samedi 26 octobre, avant une réunion du Parlement consacrée à leurs revendications. Des centaines de personnes se sont réunies sur la place Tahrir à Bagdad, où les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser.
Vendredi, les violences ont fait plus de 40 morts, majoritairement dans le sud du pays. Nombre de ces victimes étaient des protestataires asphyxiés dans des incendies ou touchés par des balles alors qu’ils attaquaient des sièges de la puissante coalition des paramilitaires du Hachd Al-Chaabi, principal allié du gouvernement du premier ministre Adel Abdel Mahdi.
Samedi, les forces de sécurité ont tenté de repousser les manifestants, majoritairement des jeunes et sans emploi, massés aux abords de la place Tahrir et du pont Al-Joumhouriya qui mène à la Zone verte où siège le Parlement, en tirant des grenades lacrymogènes ou assourdissantes.
Plus de 150 morts
Les députés doivent « discuter [leurs] revendications, les décisions du conseil des ministres et la mise en œuvre des réformes », selon l’ordre du jour de la séance. Les autorités ont promis d’engager des réformes quand le premier épisode de la contestation sociale s’est soldé par plus de 150 morts, quasiment tous des manifestants, entre le 1er et le 6 octobre.
Jusqu’ici, le Parlement a été paralysé par les divisions, et les séances précédentes, qui devaient mener à un remaniement ministériel maintenant annoncé pour la semaine prochaine, ont dû être annulées ou levées avant leur fin faute de quorum.
Juste après la reprise jeudi soir de la contestation, le premier ministre Adel Abdel Mahdi s’est adressé dans la nuit à la Nation plaidant pour des réformes, notamment du système d’attribution des postes de fonctionnaires. Dans un pays où 60 % de la population a moins de 25 ans, il a aussi appelé à abaisser l’âge légal des candidats aux élections pour favoriser le renouvellement d’une classe politique conspuée dans la rue et accusée de corruption.
Le président du Parlement Mohammed Al-Halboussi a annoncé samedi avoir rendu visite aux manifestants de la place Tahrir dans la nuit.
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