En Irak, le premier ministre désigné Mohammed Taoufiq Allaoui jette l’éponge

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L’Irak est un peu plus plongé dans l’inconnu. Le premier ministre désigné en Irak, Mohammed Taoufiq Allaoui, a renoncé dimanche 1er mars à former un gouvernement. Le président de la République, Barham Saleh, a désormais 15 jours pour proposer un candidat pour former le futur gouvernement. Il va le choisir seul, sans cette fois demander l’avis des grands blocs parlementaires comme l’y obligeait la Constitution lors de la désignation de M. Allaoui.

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Quelques minutes après l’annonce de départ, M. Saleh a dit « travailler à choisir un candidat de remplacement ». Selon plusieurs sources politiques, il a déjà depuis des semaines arrêté son choix : il veut très probablement nommer le chef du renseignement Moustafa al-Kazimi. M. Allaoui, lui, a dénoncé dans une lettre adressée à M. Saleh « des parties qui ne négocient que pour leurs propres intérêts sans aucun respect pour la cause nationale », dans le seizième pays le plus corrompu au monde où les politiciens avouent « acheter » et « vendre » postes et ministères.

Le turbulent et très versatile leader chiite Moqtada Al-Sadr, qui n’a cessé de souffler le chaud et le froid tant vis-à-vis des autres politiciens que des manifestants qui les conspuent, a salué une décision prise « par amour de l’Irak », dénonçant « des corrompus » prenant le pays « en otage ».

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Le successeur de M. Allaoui aura la lourde tâche de renouer avec des Irakiens en colère, après cinq mois d’une révolte inédite émaillée par près de 550 morts et 30 000 blessés, quasiment tous des manifestants, dont un a de nouveau été tué dimanche, selon des sources médicales.

Les manifestants veulent Alaa Al-Rikabi comme premier ministre

Lorsque Adel Abdel-Mahdi a démissionné en décembre, l’Irak a plongé dans le flou juridique, la Constitution ne prévoyant pas l’option d’une démission du premier ministre. Sans compter que cela n’était jamais arrivé. L’échec du candidat désigné par un consensus entre partis à obtenir la confiance du Parlement – qui par deux fois n’est pas parvenu à réunir le quorum – est également sans précédent.

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Il n’est donc pas clair quelle procédure sera appliquée et sous quel délai, tant les députés sont jusqu’ici parvenus à jouer la montre et à trouver des parades pour contourner les délais constitutionnels. Dimanche, pour la troisième fois en une semaine, ils ont repoussé l’échéance du vote de confiance d’un gouvernement censé renouveler un système politique jugé corrompu et incompétent par des milliers d’Irakiens dans les rues depuis cinq mois. Seuls 108 députés sur 329 se sont présentés à la séance extraordinaire convoquée en pleines vacances parlementaires à l’Assemblée, située dans la Zone verte de Bagdad.

M. Allaoui, deux fois ministre ces dernières années, ne satisfaisait pas la rue même s’il avait promis un cabinet « historique », composé uniquement de ministres non partisans et compétents. De nombreux manifestants réclament qu’un des leurs, Alaa Al-Rikabi, un pharmacien d’une quarantaine d’années résidant à Nassiriya, ville à la pointe de la contestation dans le sud, devienne premier ministre.

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Le démissionnaire Adel Abdel-Mahdi, lui, a déjà prévenu qu’il quitterait ses fonctions quoi qu’il arrive lundi. Il ne serait, a-t-il redit dimanche, « ni juste ni adéquat » de conserver son poste au-delà de la date butoir du 2 mars.

Des roquettes abattues dans la zone verte

Dans la nuit de dimanche à lundi de nouveau, deux roquettes se sont abattues dans l’ultra-sécurisée Zone verte de Bagdad, a rapporté l’armée irakienne. Elles sont tombées près de l’ambassade des Etats-Unis, a précisé une source de sécurité à l’Agence France-presse (AFP).

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Depuis la fin octobre, 20 attaques à la roquette contre des soldats, des diplomates ou des installations des Etats-Unis en Irak ont tué un sous-traitant américain et un soldat irakien. Aucune n’a été revendiquée mais Washington accuse les factions armées pro-Iran d’en être responsables.

Le Monde avec AFP

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