En Inde, le nationaliste Narendra Modi emporte une victoire historique

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Avec la victoire du premier ministre indien, le nationalisme hindou est désormais au centre de l’échiquier politique. Rahul Gandhi et le parti du Congrès essuient un échec cuisant.

Par Publié aujourd’hui à 19h44, mis à jour à 20h25

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Indian Prime Minister Narendra Modi addresses party supporters, standing next to his Bharatiya Janata Party (BJP) President Amit Shah at their headquarters in New Delhi, India, Thursday, May 23, 2019. Modi's Hindu nationalist party claimed it won reelection with a commanding lead in Thursday's vote count, while the head of the main opposition party conceded a personal defeat that signaled the end of an era for modern India's main political dynasty. (AP Photo/Manish Swarup)
Indian Prime Minister Narendra Modi addresses party supporters, standing next to his Bharatiya Janata Party (BJP) President Amit Shah at their headquarters in New Delhi, India, Thursday, May 23, 2019. Modi’s Hindu nationalist party claimed it won reelection with a commanding lead in Thursday’s vote count, while the head of the main opposition party conceded a personal defeat that signaled the end of an era for modern India’s main political dynasty. (AP Photo/Manish Swarup) Manish Swarup / AP

L’Inde s’enfonce dans l’autoritarisme et le nationalisme hindou. Après six semaines d’un scrutin marqué par un taux de participation record de 67,1 %, le premier ministre indien Narendra Modi, à la tête du parti nationaliste hindou du BJP, a remporté les élections législatives, pour un second mandat de cinq ans. En fin de journée en Inde, le BJP avait remporté 31 sièges et était en tête du comptage des voix dans 272 circonscriptions, sur les 542 sièges de députés à la chambre basse du Parlement. Il est en passe d’améliorer son score de 2014.

« L’Inde gagne à nouveau !, s’est félicité M. Modi sur Twitter. Ensemble nous bâtirons une Inde forte et inclusive. » Une victoire qui vient s’ajouter à une liste impressionnante de succès électoraux pour M. Modi, qui n’a perdu aucun scrutin depuis qu’il a été élu à la tête de l’Etat indien du Gujarat, en 2001. Jamais depuis l’indépendance de l’Inde, en 1947, un autre parti que le Congrès n’avait réussi à remporter une majorité au Parlement pour la deuxième élection consécutive.

Le BJP résiste dans ses bastions du nord et de l’ouest du pays, et progresse au sud, à l’est et au nord-est de l’Inde dans les Etats du Bengale occidental et de l’Orissa, où il était quasi absent. Il regagne des voix dans les Etats du Karnataka, du Madhya Pradesh et du Rajasthan, trois Etats que le BJP avait pourtant perdus il y a seulement quelques mois lors d’élections régionales, mais où la réélection de Narendra Modi n’était pas en jeu.

Image d’un dirigeant dévoué

La personnalité du dirigeant indien, savamment mise en scène, a largement contribué au raz-de-marée électoral des nationalistes hindous. Elle l’a emportée sur le programme du parti du Congrès, dans l’opposition, qui promettait notamment un revenu minimal garanti. Elle a résisté aux accusations de népotisme, de corruption et de connivence avec de grands industriels indiens, notamment à propos du contrat de vente par Dassault des avions de combat Rafale. M. Modi a donné de lui l’image d’un dirigeant dévoué, au populisme assumé, à l’aura quasi mystique lorsqu’il s’est retiré au dernier jour du scrutin dans une grotte de l’Himalaya pour méditer devant les caméras de télévision.

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M. Modi a aimanté la campagne électorale en imposant et en adaptant ses thèmes à chacune des sept étapes des élections. D’abord celui du nationalisme, quelques semaines après un conflit avec le Pakistan en février, puis celui du mérite, en attaquant la dynastie Nehru Gandhi à la tête du Congrès, le vieux parti de l’opposition. M. Modi a renvoyé aux Indiens l’image d’un pays fier de lui-même, au nationalisme décomplexé, avec lui comme « chowkidar », ou « gardien » de la nation. A la fin février, l’Inde a bombardé un site au Pakistan, présenté comme un camp du mouvement islamiste Jaish-e-Mohammed, lequel avait revendiqué quelques semaines plus tôt une attaque suicide qui avait tué quarante soldats indiens au Cachemire. Un responsable du BJP avait alors déclaré que « voter pour la fleur de lotus [l’emblème du BJP] » revenait à « lâcher une bombe de 1 000 kg sur les camps terroristes » du Pakistan. Rarement des attaques vis-à-vis du Pakistan avaient été autant mises en scène et médiatisées, permettant à M. Modi d’en tirer un gain politique.

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