En Inde, Amit Shah, le bras droit sans scrupule de Narendra Modi

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Le ministre de l’intérieur du nouveau gouvernement, qui a présenté lundi le projet de loi révoquant le statut d’autonomie du Jammu-et-Cachemire, a été essentiel dans l’ascension du premier ministre.

Par Publié aujourd’hui à 10h49

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Le ministre indien de l’intérieur, Amit Shah, arrive au Parlement, à New Delhi, le 5 août.
Le ministre indien de l’intérieur, Amit Shah, arrive au Parlement, à New Delhi, le 5 août. Stringer . / REUTERS

Dès le matin du lundi 5 août, les caméras de la télévision indienne ont suivi les déplacements d’Amit Shah, le ministre de l’intérieur, qui a présenté le coup politique le plus audacieux – et dangereux – du deuxième mandat, commencé en mai, du premier ministre, Narendra Modi : la révocation de l’autonomie du Cachemire indien, le Jammu-et-Cachemire. Veston marron sur chemise blanche, collier de barbe grise et crâne lisse, le corpulent et énergique quinquagénaire a annoncé à la Rajya Sabha, la Chambre haute du Parlement, le projet de son parti d’abroger l’autonomie du seul Etat indien peuplé en majorité de musulmans.

Il justifie la remise en cause des droits préférentiels dont pouvaient se prévaloir ses habitants en matière d’accès à la propriété, d’emploi dans la fonction publique et de bourses. Ceux-ci n’ont fait qu’« entraver le développement et favoriser la corruption », a-t-il crié. Quant à l’autonomie, elle serait « la cause », selon lui, du « terrorisme et de ses 41 400 victimes ». Un chiffre sous-évalué, selon les organisations des droits de l’homme, qui estiment que la majorité des morts est due aux abus des forces de l’ordre indiennes.

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Les membres de l’opposition ont rugi, tambouriné sur les tables. Les représentants du Bharatiya Janata Party (BJP, nationaliste), majoritaire dans les deux chambres, ont applaudi. M. Shah a élevé la voix. On lui décrit l’apocalypse ? « Rien ne va arriver », rassure-t-il. Le Cachemire « ne se transformera pas en Kosovo ».

Ce rôle de premier plan n’est pas un hasard pour un homme considéré comme essentiel dans l’ascension du premier ministre : bras droit de ce dernier, Amit Shah est aussi le président du BJP, qui a porté Narendra Modi au pouvoir en 2014, puis en mai 2019. De quinze ans plus jeune que M. Modi, il le seconde depuis les premières années de celui-ci à la tête de l’Etat du Gujarat (ouest), où il exerça le rôle de secrétaire d’état à l’intérieur à partir de 2002 et jusqu’en 2014. Il s’y distingua par son rôle trouble dans les massacres de musulmans en 2002. Il fut arrêté en 2010, mais jamais condamné, à la suite de la multiplication, dans l’Etat, de meurtres d’opposants maquillés en gestes de légitime défense par la police.

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