En Hongrie, la méthode très militaire de Viktor Orban face au coronavirus

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Le premier ministre hongrois Viktor Orban, le 30 mars 2020 à Budapest.
Le premier ministre hongrois Viktor Orban, le 30 mars 2020 à Budapest. POOL New / REUTERS

Face au Covid-19, Viktor Orban a pris pour habitude d’organiser des visites surprises dans les hôpitaux hongrois et d’en diffuser les images sur Facebook. Cela n’empêche pas les ratés. Début avril, des images montrant le premier ministre visitant un hôpital décati avec un masque ultraprotecteur pendant que son interlocuteur médecin portait de travers un simple masque chirurgical a ainsi fait le tour du Web en Hongrie. Idem quelques semaines plus tard, pour une vidéo d’une infirmière mesurant sa température, d’à peine 34,5 degrés… « On a de superbes thermomètres », rit-elle jaune.

Pour l’instant, comme le reste de l’Europe centrale, la Hongrie bénéficie d’une situation bien meilleure que l’Europe de l’Ouest : le pays comptait 225 morts au mercredi 22 avril. Mais plusieurs maisons de retraite sont récemment devenues des foyers d’infection, et le nombre de cas quotidien continue d’augmenter. Comme le premier ministre nationaliste a été accusé au départ d’avoir réagi moins vite que ses voisins tchèques ou slovaques, il multiplie ces visites surprises pour vérifier que le pays sera « prêt pour quand les problèmes les plus graves atteindront la Hongrie ». Le déconfinement n’est pas à l’ordre du jour en Hongrie, et M. Orban a fixé la date du 3 mai comme celle du probable « pic » de la maladie.

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D’ici là, son gouvernement multiplie les mesures spectaculaires. Des militaires ont été déployés auprès des directeurs d’hôpitaux et dans les directions de plusieurs entreprises jugées stratégiques, comme les supermarchés Auchan ou le pétrolier MOL. Juste avant le week-end de Pâques, les hôpitaux ont reçu l’ordre de libérer plus de 10 000 lits. Cette décision a déclenché des situations dramatiques avec des personnes en maladie chronique brutalement mises à la porte d’hôpitaux. « En prenant en compte la démographie hongroise et la répartition des hôpitaux, je suis arrivé à la conclusion qu’il fallait plus de 30 000 lits consacrés au coronavirus », a justifié M. Orban, alors que le pays compte pour l’instant à peine plus de 2 000 malades.

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« Cette mesure était disproportionnée, la déprogrammation des opérations non urgentes prise il y a un mois suffisait largement », estime Ferenc Falus, ancien directeur du Centre national de la santé publique et membre de l’opposition. L’ordre des médecins, qui a récemment élu un nouveau président très critique, a aussi dénoncé ces « mesures obscures ».

Légiférer par décret

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