En Grèce, les élections européennes ont valeur de test pour Alexis Tsipras

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Le premier ministre est devancé dans les sondages avant les élections européennes, régionales et municipales de dimanche, quelques mois avant les législatives.

Par Publié aujourd’hui à 17h29

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Un discours d’Alexis Tsipras retransmis sur un écran sur une place d’Athènes, le 24 mai.
Un discours d’Alexis Tsipras retransmis sur un écran sur une place d’Athènes, le 24 mai. ALKIS KONSTANTINIDIS / REUTERS

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, n’aborde pas en position de force ses premières échéances électorales depuis septembre 2015. Les sondages lui prédisent une défaite cinglante aux élections européennes, mais aussi aux municipales et régionales dont le premier tour est organisé en même temps, dimanche 26 mai.

L’institut Metron Analysis prévoit ainsi une avance de près de 7 % aux européennes en faveur des conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND), qui obtiendraient 30,3 % des suffrages contre 23,6 % pour Syriza, le parti de gauche radicale du premier ministre. Des projections inquiétantes à seulement quelques mois des législatives prévues en octobre, qui pourraient même être avancées en fonction des résultats des scrutins de dimanche.

« Ce scrutin constitue un vrai test pour Alexis Tsipras avant les législatives, estime Manos Papazoglou, professeur de sciences politiques à l’université du Péloponnèse. Mais la crise économique en Grèce s’est accompagnée d’un désamour de la classe politique, les indécis sont nombreux, surtout dans les rangs d’anciens électeurs du Syriza, et tout peut se jouer à la dernière minute. » Les indécis représentent près de 12,7 % des personnes interrogées par les sondeurs, et environ 29 % d’entre eux avaient voté pour Syriza lors des dernières élections.

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Depuis que le pays est sorti des programmes d’assistance financière, en août 2018, Alexis Tsipras – qui vient d’être salué comme « réformateur » par le Financial Times – tente de rattraper son retard et de rassurer l’électorat de gauche : retour des conventions collectives, augmentation du salaire minimum de 11 %, baisse de la TVA sur les produits alimentaires et l’électricité, aide pour les retraites les plus basses…

Ces dernières mesures, annoncées à quelques jours des élections et dénoncées par l’opposition comme « électoralistes », ne semblent pourtant pas renverser la tendance dans les derniers sondages : 60 % des personnes interrogées par l’institut Marc pensent que ces annonces ne sont pas très importantes et ne vont pas orienter leur vote.

« Faire barrage »

Le premier ministre enchaîne les entretiens télévisées et les meetings aux quatre coins du pays, et veut convaincre son électorat qu’il représente « la Grèce du plus grand nombre et non des élites comme Kyriakos Mitsotakis », le dirigeant de Nouvelle Démocratie. « D’ici à la fin de l’année, nous aurons une image claire de comment les réformes prises ces derniers mois vont augmenter la consommation, influencer le tourisme, attirer des investisseurs étrangers… Le vote de dimanche sera un vote de confiance pour les mesures que nous avons prises », a soutenu mardi Alexis Tsipras lors d’un entretien télévisé.

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