En Grèce, controverse sur les méthodes policières utilisées à la frontière

0
96

[ad_1]

Un habitant surveille les environs près de la frontière gréco-turque, dans le village d’Amorio, dans la région d’Evros, le 5 mars.
Un habitant surveille les environs près de la frontière gréco-turque, dans le village d’Amorio, dans la région d’Evros, le 5 mars. Giannis Papanikos / AP

A Kastanies, à la frontière gréco-turque, vendredi 6 mars au matin, la tension est de nouveau montée d’un cran. Des nuages de gaz lacrymogènes ont recouvert la zone tampon, des bruits de grenades assourdissantes ont retenti et des centaines de migrants massés depuis la semaine dernière au poste-frontière ont crié : « Open the borders ! » (« ouvrez les frontières »).

Quelques heures plus tard, le gouvernement grec a accusé les policiers turcs de fournir aux réfugiés des bombes lacrymogènes et des outils pour découper les grillages qui les séparent de la Grèce. Depuis l’annonce par la Turquie, le 28 février, que la voie vers l’Europe était ouverte, Athènes et Ankara s’affrontent sur le terrain de la communication, où les fake news sont difficiles à déjouer, l’accès au no man’s land étant interdit aux journalistes et aux humanitaires.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En se disant prêt à accueillir des migrants, le maire d’Innsbruck crée la polémique en Autriche

Le gouvernement turc accuse notamment les policiers grecs d’utiliser des balles réelles contre les migrants, et d’avoir tué trois personnes. Si Athènes a démenti, les inquiétudes grandissent du côté des défenseurs des droits de l’homme, qui s’opposent à la suspension, pendant un mois, de toutes les demandes d’asile et aux retours forcés des migrants vers la Turquie. Ils constatent également que nombre d’entre eux ont été refoulés violemment vers la Turquie, dépouillés de leurs biens et battus par la police grecque ou par des milices de citoyens grecs qui ont décidé de participer à la défense des frontières de leur pays.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Suède, « l’opinion publique a basculé » au sujet des migrants

Dans une lettre envoyée vendredi au Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, aux présidents du Parlement européen et du Conseil européen, David Sassoli et Charles Michel, et à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, Médecins du Monde et 65 autres ONG dénoncent « la façon dont les autorités grecques et l’Union européenne gèrent les nouvelles arrivées et les comportements extrêmes observés de la part des forces de sécurité contre les réfugiés et de la part de citoyens contre les membres des organisations humanitaires ».

« Crimes racistes »

Depuis le début de la crise, Athènes a doublé les renforts policiers à la frontière gréco-turque, déployé l’armée et fait appel à l’agence européenne des frontières Frontex, qui doit envoyer cent gardes supplémentaires à partir de lundi. Selon Devon Cone, de l’ONG Refugees International, les 700 millions d’euros proposés, mardi 3 mars, par la Commission européenne à la Grèce devraient être alloués « à l’amélioration des centres de réception (…) et non dans l’application de mesures de sécurité violentes pour garder les demandeurs d’asile à distance ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: