En Europe, la crise liée au Covid-19 menace la cohésion sociale

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A Paris, le 6 août.

« Les inégalités intergénérationnelles et de genre ont été dramatiquement exacerbées par l’impact dévastateur de la Covid-19 dans toute l’Europe, mettant à mal une décennie de progrès en six mois seulement. » Alors que les contaminations repartent à la hausse sur le Vieux Continent, tel est l’inquiétant constat dressé par la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound), une agence de l’Union européenne (UE), dans un rapport publié lundi 28 septembre.

Afin de mesurer les conséquences de la pandémie et du choc économique engendré par les restrictions prises pour l’endiguer, Eurofound a lancé une vaste enquête, en avril puis en juillet 2020, la première du genre, à laquelle 84 477 personnes ont répondu dans les 27 pays membres. Emploi, qualité de vie, moral des Européens… Les résultats esquissent un tableau plutôt préoccupant.

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Premier constat : si la situation s’est améliorée à la sortie du confinement, la divergence entre les Etats très dépendants du tourisme – plus fortement pénalisés par les limitations des voyages – et les autres se confirme « et se révèle plus prononcée encore qu’estimé précédemment ». Les données d’Eurostat montrent qu’en juillet, le taux de chômage culminait à 18,3 % en Grèce et 15,3 % en Espagne, contre 4,4 % en Allemagne et 6 % au Danemark, et 7,2 % dans l’UE. En moyenne, 10 % des salariés européens interrogés par Eurofound cet été jugeaient qu’ils allaient probablement perdre leur emploi dans les trois mois à venir. Mais les Bulgares (20 %) et les Grecs (15 %) se montrent bien plus inquiets que les Français (10 %), les Autrichiens (5 %) ou les Danois (4 %).

Resserrer les mailles des filets de protection sociale

Dans la foulée de la crise de 2008, les économistes américains ont forgé le concept de « fragilité financière » pour décrire la faible capacité des ménages à encaisser un choc économique. Ici, Eurofound définit celle-ci comme l’impossibilité de maintenir le même niveau de vie au-delà de trois mois, en raison d’une baisse de revenus et d’une épargne limitée. En juillet, 54 % des ménages sondés se déclaraient dans cette situation (56 % en avril). Mais la proportion diffère selon les pays, reflet des différents modèles sociaux : elle dépasse les 65 % en Croatie, Bulgarie, Roumanie et Grèce, alors qu’elle est inférieure à 45 % au Danemark, en Suède et au Luxembourg.

Six chômeurs sur dix n’ont bénéficié d’aucune aide depuis le début de la pandémie et ont été contraints de se tourner vers des soutiens informels

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