En Europe et ailleurs, la nostalgie d’une politique étrangère aux accents gaulliens

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De Vladimir Poutine à Angela Merkel, de Saad Hariri à Jean-Claude Juncker, les dirigeants du monde saluent la mémoire du président qui s’était opposé à l’intervention américaine en Irak.

Par , et Publié aujourd’hui à 05h28

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Jacques Chirac s’oppose aux services de sécurité israéliens, à Jérusalem, le 22 octobre 1996.
Jacques Chirac s’oppose aux services de sécurité israéliens, à Jérusalem, le 22 octobre 1996. JIM HOLLANDER / AFP

Prudent en politique intérieure, Jacques Chirac avait su imposer sa marque à l’étranger avec une politique étrangère aux accents gaulliens, dont le moment le plus fort fut son opposition aux côtés du chancelier allemand Gerhard Schröder à l’intervention américaine en Irak au printemps 2003. L’un des hommages les plus appuyés est celui de Vladimir Poutine, qui déjà fin juin dans une interview au Financial Times, expliquait que l’ancien président français était le dirigeant étranger qui l’avait le plus impressionné, « un véritable intellectuel, un vrai professeur ». A l’annonce de son décès, l’homme fort du Kremlin a salué un dirigeant « sage et visionnaire (…) ayant toujours défendu les intérêts de son pays ».

La diplomatie de Jacques Chirac fut incontestablement celle d’une France « fidèle à ses alliances mais non vassale », selon la formule d’Hubert Vedrine qui fut son ministre des affaires étrangères dans le gouvernement de cohabitation avec Lionel Jospin avant d’être remplacé après 2002 par Dominique de Villepin. Sa politique étrangère a tranché dans le ton et le style avec celle de son prédécesseur François Mitterrand, notamment à propos de l’ex-Yougoslavie où il fut beaucoup plus dur et réactif face aux exactions serbes. Ce tournant fut encore plus explicite lors du second mandat. Jacques Chirac avait compris que dans le monde bien codifié de la diplomatie, l’imprévu, les « coups » seuls marquent les esprits. Révélatrice à cet égard fut, lors de sa visite en Israël en 1996, son altercation avec les gardes-frontières israéliens voulant limiter sa liberté de mouvement dans la vieille ville de Jérusalem.

Le monde arabe montre son affliction, à commencer par Saad Hariri, le premier ministre libanais, dont le père était un ami proche du défunt président. « Aujourd’hui, l’un des plus grands hommes de France nous a quittés », a souligné dans un communiqué M. Hariri, rappelant que l’ancien président français « s’est tenu aux côtés du peuple palestinien et de ses justes causes » et a soutenu « le Liban dans les circonstances les plus difficiles ». Tout aussi affecté, le roi du Maroc, Mohammed VI, a salué le « grand homme d’Etat » qu’il a connu enfant et « un grand ami qui a activement contribué à la consolidation des relations d’amitié entre nos deux peuples en les érigeant en un partenariat d’exception ».

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