En Europe de l’Est, l’angoisse démographique

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Mandatory Credit: Photo by Odeta Catana / Rex Features (2153994a)
Elena Maria Vlad, 88, worked most of her life as a primary school teacher in Calarasi. She has never thought of leaving her house or living abroad. (Calarasi, Romania)
Romania's Forgotten Generation
Romania's Forgotten Generation

When border controls are relaxed in 2014 an influx of Romanians with plans to move to the UK permanently is expected, but what will happen to the families that are left behind? 

Mature student Odeta Catana, 30, investigates the effects of migration on three generations of Romanian women through this photo series, Mother Romania. 

Odeta, who is currently living in Wales, left her hometown Calarasi in Romania two years ago and believes she speaks for her community and majority of her country when she says, 'a major social issue has emerged, families are being split up as parents emigrate in search of work, meanwhile their children and elderly relatives are being left behind'. 

Depicting the state of the nation through photographs, Odeta has taken pictures of the future generation of Romania, six teenage girls left at home while their families work in foreign countries; the present-day generation of middle-aged woman who all work abroad and images of Romania's past, elderly woman who stay in the country, usually to look after their grandchildren. 

Highlights include 16-year-old Silva Radu who is one of ten children and in order to raise them her father has had to move to Italy for work. 

All of the middle-aged women pictured either work or study abroad including Mihaela Istrate, 33, who has been living and working in Madrid for the past few years in the hotel industry and Laura Valentina Grigore, 28, has been working in the UK for three years, at present she is a childminder. 

The elderly women who Odeta has photographed have never thought of leaving the country but have childre...
For more information visit http://www.rexfeatures.com/stacklink/CFRSDYTZA/Rex_ROMANIA_S_FO

Odeta Catana / Rex Feat/REX/SIPA / Odeta Catana / Rex Feat/REX/SIPA

Par Jean-Baptiste Chastand

Entre 15 et 18 millions de citoyens de l’Est du continent vivent en Europe de l’Ouest. La Roumanie a perdu 20 % de sa population depuis 1989. Cette émigration, ininterrompue, qui touche aussi les élites, provoque une crise démocratique sur laquelle les populistes prospèrent.

C’est une absence insidieuse qui ne se perçoit pas ­aussitôt. A l’entrée de la ville d’Onesti, ex-fleuron pétro­chimique de l’époque communiste, il y a certes d’abord la gigantesque zone industrielle qui rouille tranquillementdans un état de quasi-abandon. Mais il faut ensuite se promener plusieurs heures et discuter avec les habitants pour saisir l’étendue du fléau qui ronge cette cité, à l’image de tant d’autres, dans la Roumanie profonde : la fuite d’une grande partie de sa population.

Le soir venu, les rares fenêtres allumées des immeubles construits dans les années 1960 trahissent le nombre d’appartements vides. « Lorsque les compteurs d’eau ont été relevés dans mon immeuble, on s’est rendu compte que seuls une vingtaine d’appartements, sur soixante-cinq, étaient encore occupés », raconte un fonctionnaire de la mairie. Il se souvient de l’époque où « une fumée bleue » planait en permanence dans l’atmosphère, signe d’une activité aussi polluante que pourvoyeuse d’emplois. Cet âge d’or est révolu.

La grande bibliothèque est déserte ; le stade et la piscine sont fermés. Où sont passés les habitants ? « Ils sont partis », ne cache pas le maire, Nicolae Gnatiuc. La ville natale de la célèbre gymnaste Nadia Comaneci a perdu la moitié de sa population depuis 1990. Amorcé dès cette époque, le déclin d’Onesti s’est accéléré avec l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne (UE), en 2007, qui a ouvert les portes du marché du travail d’Europe de l’Ouest à une population en quête d’une vie meilleure. A la gare routière, des annonces de compagnies de transport égrènent les noms de ces eldorados, forcément situés à l’Ouest : « Allemagne, Belgique, Pays-Bas, France, Danemark… »

« Déclin sans précédent en temps de paix »

S’il est l’un des plus préoccupants du pays, le destin d’Onesti, au cœur de la Moldavie roumaine, région parmi les plus pauvres, n’est pas un cas isolé. Les estimations varient, mais toutes s’accordent sur le fait qu’au moins 3 millions de Roumains vivent actuellement à l’étranger. Pays de 23 millions d’âmes à la chu­te de Nicolae Ceaușescu, en 1989, la Roumanie n’en comptait plus que 19,7 millions en 2017. D’ici à 2050, ce chiffre devrait plonger aux alentours de 16 millions, selon l’ONU qui a placé la Roumanie parmi les dix pays risquant de perdre le plus d’habitants, d’ici à la moitié du siècle. A ses côtés figurent la Bulgarie, la Croatie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Moldavie, la Serbie, l’Ukraine… Autant d’Etats d’Europe centrale et orientale où le déclin ­démographique s’apparente désormais à une menace existentielle.

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