« En Europe centrale et orientale, les destructions d’emplois sont plus fortes qu’en 2008 »

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Beata Javorcik, chef économiste de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Dans ses nouvelles prévisions, publiées jeudi 1er octobre, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) s’alarme du fait que l’impact sur l’emploi de la pandémie de Covid-19 est plus marqué que lors de la crise financière d’il y a douze ans. Cette institution, née en 1991 pour soutenir la transition économique de l’espace post-soviétique, souligne que les peu diplômés sont particulièrement touchés par la récession. Selon sa chef économiste, Beata Javorcik, la région ne retrouvera pas son niveau de richesse d’avant-crise avant fin 2021.

Votre institution est présente dans plus de 30 pays, des Etats baltes à l’Asie centrale. Quels sont ceux qui sont les plus touchés par la crise économique liée à la pandémie ?

Ceux très dépendants de l’extérieur, d’abord, parce qu’ils exportent des matières premières dont les prix ont chuté, comme l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ou parce que le tourisme représente une large part de leur produit intérieur brut (PIB), à l’image de la Croatie, de la Grèce et du Monténégro. Les pays très dépendants des transferts d’argent de la diaspora, tels que la Géorgie et le Kosovo, sont également pénalisés par le retour des émigrés au pays et la baisse de leur revenu. Enfin, l’effondrement du commerce international a frappé fortement les Etats comme la Slovaquie, très intégrée dans les chaînes de production automobile européenne.

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Quelle est l’ampleur du choc ?

En moyenne, le PIB des pays que nous couvrons devrait baisser de 3,9 % en 2020, avant de rebondir de 3,6 % en 2021. Pour ces Etats, où une croissance forte est indispensable pour permettre le rattrapage économique, c’est une chute importante. Dans l’enquête que nous avons menée en août, 73 % des ménages de la région confiaient souffrir économiquement de la crise, contre 24,8 % des ménages en France, et 19,8 % en Allemagne. Plus de 15 % des Grecs et des Ukrainiens déclarent avoir perdu leur emploi contre 3,4 % des Allemands, et plus de 20 % des Biélorusses et des Ukrainiens ont été contraints de fermer leur entreprise familiale, contre 2,2 % en France. Ces premiers résultats montrent que la crise est plus sévère à l’Est qu’en Europe de l’Ouest. De plus, les destructions d’emplois et faillites d’entreprises sont plus fortes qu’en 2008, même si les effets sont plus atténués dans les pays qui ont pu déployer des plans de relance.

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Quelles cicatrices à long terme cette crise va-t-elle laisser dans la région ?

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