En Europe centrale, des manifestations originales contre les restrictions liées au coronavirus

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A Prague, le 29 avril, un manifestant demande la démission du premier ministre Andrej Babis.
A Prague, le 29 avril, un manifestant demande la démission du premier ministre Andrej Babis. DAVID W CERNY / REUTERS

Concerts de klaxons à Budapest, de casseroles à Belgrade, marches à Prague, manifestations de vélo à Ljubljana, rassemblement aux frontières polonaises… En Europe centrale, les mouvements de protestation contre les mesures de confinement ultra-restrictives prises par les gouvernements locaux pour lutter contre le coronavirus se multiplient ces derniers jours. S’ils restent d’une ampleur limitée, ces mouvements témoignent d’une inquiétude grandissante face à des gouvernements parfois accusés de vouloir profiter de la pandémie pour renforcer leurs tendances autoritaires. La région a certes été jusqu’ici largement épargnée par les infections, mais au prix de restriction de mouvements et de libertés qui rappelle à certains leur passé communiste.

Un des mouvements les plus visibles est survenu en Serbie, où le président Aleksandar Vucic s’est fait fort de prendre le modèle chinois pour exemple. Connu pour ses pratiques autoritaires de gouvernement, il a imposé ces dernières semaines à sa population de rester toutes les nuits et tous les week-ends enfermée chez elle, avec interdiction quasi totale de sortie. Une journaliste a été brièvement arrêtée et mise en accusation pour avoir écrit un article sur le manque d’équipement des personnels médicaux dans un hôpital de Novi Sad.

« Le gouvernement a pris les mesures les plus restrictives d’Europe et utilise la situation pour diviser et faire taire les critiques. Vucic est tous les jours à la télévision pour faire sa campagne en vue des élections anticipées », dénonce Dobrica Veselonovic, leadeur d’un mouvement civique et écologiste local. Depuis le dimanche 26 avril, il tape tous les soirs sur des casseroles à 20 h 05, juste après les applaudissements pour les personnels soignants. « C’est un mode d’action que les Serbes utilisaient déjà dans les années 1990 pour protester [contre l’ancien dictateur Slobodan] Milosevic ». Afin de contrer ces protestations, les supporteurs de M. Vucic organisent désormais des contre-manifestations en jouant de la musique à fond depuis les toits des immeubles de Belgrade. Dimanche 3 mai, M. Vucic a annoncé la fin des mesures de couvre-feu dans la semaine en raison de la baisse des contaminations.

Le klaxon pour se faire entendre

Dans la capitale slovène Ljubljana, environ 3 000 personnes se sont réunies vendredi 1er mai à… vélo ! Elles ont sifflé leur dirigeant Janez Jansa. Désigné premier ministre au tout début de la crise, cet admirateur du nationaliste hongrois Viktor Orban et de Donald Trump, a profité du coronavirus pour multiplier les insultes contre les journalistes. Lors de la manifestation, les Slovènes ont aussi dénoncé des mesures visant à limiter le droit de recours des ONG environnementales contre les projets d’infrastructures, afin officiellement de favoriser la relance économique après le coronavirus.

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