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Le parti d’extrême droite s’est joint à l’accusation devant la Cour suprême et se pose en garant de l’unité de l’Espagne. Malaise au sein du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez
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C’est une dynamique qui devrait se prolonger le temps du procès des douze indépendantistes catalans, ouvert mardi 12 février à Madrid en principe pour trois mois. A l’intérieur de la Cour suprême, les avocats des dirigeants indépendantistes, accusés de « rébellion, sédition et malversation de fonds publics », dénoncent devant le tribunal et les caméras, qui le retransmettent en direct, un « procès politique », cherchant à en faire une tribune en faveur du « droit à l’autodétermination » de la Catalogne. Tandis qu’à l’extérieur, aux portes de la Cour, le parti d’extrême droite Vox se pose en garant de l’unité de l’Espagne.
La jeune formation profite du haut-parleur que lui donne sa présence aux avant-postes du procès, où elle représente l’« accusation populaire ». Ce dispositif juridique espagnol permet à tout citoyen, association ou parti, de se porter partie plaignante dans les affaires d’intérêt public. Et Vox, dont le premier point du programme est de « suspendre l’autonomie de la Catalogne jusqu’à la défaite des putschistes », semble bien décidé à en faire un usage politique, au moins jusqu’aux élections locales et européennes du 26 mai.
Levée de fonds en ligne
« Face à l’inaction du gouvernement de [l’ancien premier ministre de droite] Mariano Rajoy, qui n’a pas été capable d’étouffer le coup d’Etat, Vox s’est vu dans l’obligation de se rendre devant les tribunaux », a déclaré avec fierté, mardi, le président de la formation, Santiago Abascal, devant des dizaines de caméras. « L’initiative de Vox a permis d’arrêter le coup d’Etat contre l’Espagne », a renchéri en français et en anglais un autre représentant du parti, Ivan Espinosa.
De quoi provoquer un malaise au sein du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, comme l’a reconnu une ministre au Monde. Mais aussi au sein du Parti populaire (PP, droite), lequel estime visiblement que c’est à lui que doivent revenir les possibles bénéfices électoraux de la confrontation avec les indépendantistes catalans. « Si le procès commence, c’est parce qu’un gouvernement du PP a porté plainte contre eux en septembre 2017 », a voulu rappeler la formation conservatrice dans une note envoyée aux médias. « Le PP ne tient pas de conférences de presse devant les portes de la Cour suprême, le PP agit. Ce sont nous qui avons destitué le gouvernement de la Généralité, qui avons pris le contrôle des comptes en Catalogne et les avons emmenés devant la Cour suprême », a-t-il aussi publié sur Twitter.
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