En Espagne, une investiture sous haute tension pour Pedro Sanchez

0
103

[ad_1]

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le 5 janvier à Madrid.
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le 5 janvier à Madrid. Manu Fernandez / AP

Insultes, cris, invectives, la violence des échanges lors du débat d’investiture de Pedro Sanchez augure un mandat difficile au chef de l’exécutif espagnol. Sauf coup de théâtre, le chef du gouvernement socialiste devrait être reconduit au pouvoir, mardi 7 janvier, à la tête d’un gouvernement de coalition avec la gauche radicale d’Unidas Podemos.

Mais l’avance dont bénéficie Pedro Sanchez est tellement mince qu’une grande inquiétude s’est emparée du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) après le premier vote de confiance qui, dimanche, comme prévu, ne lui a pas donné la majorité absolue nécessaire (176 voix) pour être reconduit (166 oui, 165 non, 18 abstentions).

Mardi il n’aura besoin que d’une majorité simple pour se faire élire. L’absence inattendue d’une députée favorable à M. Sanchez lors du premier tour a fait craindre le pire. Le PSOE et Podemos ont ainsi demandé à leurs élus de passer la nuit précédente à Madrid, afin d’être sûrs qu’ils seront tous à leur poste. Le chef du gouvernement dépend de l’abstention des 13 députés de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), avec qui il a négocié l’ouverture d’un « dialogue » entre Madrid et l’exécutif régional, contrôlé par les séparatistes, pour résoudre le conflit catalan.

« Traître séparatiste »

Au-delà de son alliance avec Podemos, M. Sanchez s’est aussi assuré du soutien de formations hétéroclites, en grande partie régionalistes, aux intérêts très divers : le Parti nationaliste basque (PNV), la gauche alternative Mas Pais et celle de Compromis, le Bloc nationaliste galicien (BNG), le député de Nueva Canarias, ainsi que celui de la formation provinciale contre le dépeuplement rural, Teruel Existe.

Ce dernier, Tomas Guitarte, un architecte de 58 ans qui n’avait jamais fait de politique, est devenu la cible d’une campagne orchestrée par l’association ultracatholique HazteOir et par le leader de la formation d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, pour le convaincre de modifier son vote. En quelques heures, sa boîte mail a été inondée de messages lui demandant de « stopper la trahison de Sanchez ». Sur les murs de son village natal, Cutanda, des graffitis l’ont accusé d’être un « traître séparatiste ». M. Guitarte a annoncé que, malgré les pressions, il ne changera pas d’avis.

Lire aussi En Espagne, le socialiste Pedro Sanchez perd un premier vote de confiance

La droite est très remontée contre le chef du gouvernement socialiste, qu’elle accuse de « liquider la souveraineté nationale ». Pablo Casado, président du Parti populaire (PP, conservateur), a attaqué « un gouvernement Frankenstein » formé « par des communistes » et des « séparatistes ». Vox, qui, depuis les élections de novembre 2019, constitue la troisième force politique de l’hémicycle espagnol, a qualifié M. Sanchez de « menteur » et d’« escroc ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: