en Espagne, Pedro Sanchez sous le feu des critiques

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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le 22 avril 2020, à Madrid.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le 22 avril 2020, à Madrid. SEBASTIAN MARISCAL / AFP

C’est affaibli sur sa scène politique intérieure que le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, devait assister au sommet européen, jeudi 23 avril. Au Parlement espagnol, mercredi, il a bien tenté de centrer son discours sur le « plan Marshall européen » qu’il allait défendre afin de financer « la reconstruction économique et sociale ». Ce plan, annonçait-il, inclurait la « création d’un grand fonds pouvant aller jusqu’à 1 500 milliards d’euros, financé par de la dette perpétuelle ».

Mais M. Sanchez n’a pu éviter le feu des critiques de l’opposition contre sa gestion de l’épidémie de Covid-19, dont le dernier bilan fait état de 21 717 morts. « Si le Covid-19 est l’iceberg, le gouvernement est le Titanic, et ne comptez pas sur nous pour être l’orchestre », a lancé à tribune le chef de l’opposition, le président du Parti populaire (PP, droite), Pablo Casado, qui a une nouvelle fois accusé le gouvernement de « mentir » sur les chiffres des décès, qui n’incluent que ceux qui ont été confirmés par un test.

Malgré les critiques que n’ont pas manqué de formuler la plupart des partis, le gouvernement a fait approuver le troisième prolongement de l’état d’alerte, jusqu’au 10 mai. Avec 269 voix pour et 60 contre, il a finalement pu compter sur le vote favorable du PP, qui a mis en avant son sens de « la loyauté » et « de la responsabilité ». En revanche, l’exécutif n’a pas obtenu le soutien des indépendantistes de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), qui avaient été indispensables à son investiture, en janvier. Ces derniers, favorables à un arrêt total de l’économie et opposés à la « recentralisation » opérée sous l’état d’alerte, ont choisi de nouveau de s’abstenir, comme le 26 mars et le 9 avril. Dans les faits, la majorité qui a porté le socialiste à la tête du gouvernement espagnol et permis la formation d’une coalition de gauche avec Unidas Podemos n’existe donc plus.

Cafouillages et manque de dialogue

Soucieux de garantir la législature, M. Sanchez a proposé à tout l’arc parlementaire de participer à un grand « pacte pour la reconstruction » du pays, sur le modèle des pactes de la Moncloa, signés à la fin de la dictature de Franco. Sans surprise, le PP a refusé, lundi 20 avril, de s’asseoir à la même table que les indépendantistes catalans. Et les socialistes ont accepté de se contenter de débattre, en commission parlementaire, des mesures de reprise. En espérant que la crise sanitaire ne dérive pas en crise gouvernementale.

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