En Espagne, Pedro Sanchez remporte les élections mais sans majorité facile pour gouverner

0
156

[ad_1]

Le chef du gouvernement socialiste sortant a remporté dimanche les législatives, sans disposer toutefois d’une majorité absolue au Parlement.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 10h50, mis à jour à 13h14

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Le premier ministre espagnol et chef de file du parti socialiste (PSOE) Pedro Sanchez, le 28 avril 2019, à Madrid.
Le premier ministre espagnol et chef de file du parti socialiste (PSOE) Pedro Sanchez, le 28 avril 2019, à Madrid. BERNAT ARMANGUE / AP

« Nous avons gagné les élections et nous allons gouverner l’Espagne. » Euphorique, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez a célébré sa victoire aux élections législatives, devant une foule dense venue l’acclamer dimanche 28 avril à Madrid. Avec 28,7 % des suffrages et 123 des 350 députés du Parlement, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est arrivé largement en tête. Après dix mois à la tête du gouvernement, où il a été propulsé en juin 2018 à la faveur d’une motion de défiance contre le conservateur Mariano Rajoy, M. Sanchez améliore considérablement son résultat par rapport à 2016 (22,6 %) et gagne 38 députés, sans atteindre la majorité absolue fixée à 176 sièges.

Lire aussi En Espagne, les socialistes remportent les élections législatives

Cela faisait onze ans que les socialistes n’avaient pas remporté le scrutin législatif. Le vote de dimanche a été marqué par une participation en nette hausse, à 75,75 %. Au Sénat, où le PSOE a obtenu la majorité absolue, avec 122 des 208 sièges en jeu, ils n’étaient pas arrivés en tête depuis 1993.

Derrière lui, le Parti populaire (PP, droite) du jeune Pablo Casado s’effondre avec seulement 16,7 % des voix et 66 sièges, la moitié de ceux qu’avait obtenus M. Rajoy en 2016 (137).

Le virage à droite pris par le PP pour contrer l’ascension de la formation d’extrême droite Vox a échoué. Ce parti nationaliste et réactionnaire fait une entrée remarquée au Parlement, avec 24 députés et 10 % des suffrages. Cependant, ce résultat est inférieur à celui que prédisaient les sondages et ne lui permet pas de jouer un rôle dans la formation du prochain gouvernement.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Débâcle historique des conservateurs espagnols face à la percée de Vox

Malgré la montée du parti libéral Ciudadanos, qui a obtenu 15,9 % des voix et 57 sièges, soit 25 sièges de plus qu’en 2016 (13 %), les trois partis de droite, qui étaient tentés par une alliance pour détrôner Pedro Sanchez, se situent très loin de la majorité absolue (176 sièges), avec seulement 147 des 350 députés.

L’allié le plus plausible

« L’avenir a gagné, le passé a perdu », s’est félicité Pedro Sanchez devant les centaines de personnes rassemblées devant le siège du parti, à Madrid, avant de rappeler ses trois objectifs – « avancer dans la justice sociale, avancer dans la concorde dont a besoin ce pays pour en finir avec la confrontation et la crispation territoriale, et revendiquer l’exemplarité en politique » – et son souhait de former « un gouvernement proeuropéen pour renforcer et non pas affaiblir l’Europe ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: