En Espagne, Pedro Sanchez défend sa candidature et le dialogue en Catalogne

0
124

[ad_1]

Le socialiste espagnol Pedro Sanchez a défendu le 4 janvier devant les députés sa candidature pour être investi président d’un gouvernement d’union de la gauche.
Le socialiste espagnol Pedro Sanchez a défendu le 4 janvier devant les députés sa candidature pour être investi président d’un gouvernement d’union de la gauche. PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Le socialiste espagnol Pedro Sanchez a défendu samedi 4 janvier devant les députés sa candidature pour être investi président d’un gouvernement d’union de la gauche inédit. Cette coalition, qui bénéficie de l’aval d’indépendantistes catalans, fait du dialogue avec cette région du pays « une priorité absolue ».

« L’Espagne ne va pas se briser ni la Constitution, ce qui va se briser c’est le blocage » politique, prévalant depuis huit mois, a lancé d’emblée M. Sanchez à l’attention de la droite et de l’extrême droite, qui l’ont accusé de vouloir « en finir » avec le pays, lors d’une session au ton agressif.

Il a exposé au Parlement le programme du gouvernement que les socialistes entendent former avec leurs anciens rivaux du parti anti-austérité Podemos. Il prévoit d’augmenter les salaires les plus faibles, d’alourdir les impôts des plus riches et des grandes sociétés ou de détricoter la controversée réforme du marché du travail de 2012.

Dialogue sur l’avenir de la Catalogne

Le premier vote de confiance dimanche 5 janvier ne devrait pas lui donner la majorité absolue nécessaire pour être reconduit au pouvoir, ce qui en entraînera un second, le 7 janvier, lors duquel il devra seulement obtenir plus de oui que de non.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Espagne, la gauche catalane devrait permettre à Pedro Sanchez de rester premier ministre

Sauf coup de théâtre, Padro Sanchez est assuré d’avoir alors les voix nécessaires depuis que le premier parti indépendantiste catalan, ERC (Gauche républicaine de Catalogne), a validé son investiture en s’abstenant.

ERC et les socialistes sont convenus que les gouvernements central et régional entameraient prochainement un dialogue sur l’avenir de la Catalogne et que le résultat de ces négociations serait validé par les Catalans lors d’une consultation.

Sous les huées de députés de droite, le socialiste au pouvoir depuis un an et demi a reconnu l’existence d’« un conflit de nature politique » dans cette région espagnole, théâtre en 2017 d’une tentative de sécession.

Abandonner la « judiciarisation » du conflit

« Il existe dans une large partie de la population catalane un sentiment d’injustice à l’égard des institutions centrales » et « un autre segment tout aussi vaste qui se sent ignoré ou traité injustement par les institutions [régionales indépendantistes] de sa propre terre », a argué M. Sanchez.

« On ne peut imposer ni interdire les sentiments. »

« Ce que je propose, c’est de reprendre le dialogue politique (…) en abandonnant la judiciarisation du conflit », a-t-il fait valoir. Neuf dirigeants indépendantistes ont été condamnés mi-octobre à la prison pour la tentative de sécession de 2017.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Catalogne, la langue comme arme politique

En réponse, le dirigeant du Parti populaire (conservateur), Pablo Casado, a présenté M. Sanchez comme le « dirigeant d’une coalition qui veut en finir avec l’Espagne constitutionnelle ».

M. Casado a attaqué « un gouvernement Frankenstein » formé « par des communistes » et des « séparatistes », comme après lui Santiago Abascal, le chef de la formation d’extrême droite Vox, troisième force politique du pays.

A la tribune, M. Abascal a multiplié les épithètes injurieuses envers M. Sanchez – « traître », « escroc », « méchant de bande dessinée » – et salué le rassemblement aux portes du Parlement de quelques milliers de personnes « en défense de l’unité » de l’Espagne.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: