en Espagne, les prisonniers en régime de semi-liberté pourront dormir chez eux

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Le ministère espagnol de l’intérieur a fait parvenir, mercredi 18 mars, un document aux centres pénitentiaires de tout le royaume leur recommandant de permettre aux prisonniers bénéficiant déjà d’aménagements de peines de rester dormir chez eux. Une mesure qui vise à limiter les risques de contagion de coronavirus et à apaiser les détenus en semi-liberté, souvent en fin de peine, qui ont vu ces derniers jours les établissements pénitentiaires fermer leurs portes et interdire les visites.

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Avec 17 147 cas confirmés et 767 morts, selon le dernier bilan, jeudi, l’Espagne est le deuxième pays le plus frappé par la pandémie due au coronavirus en Europe, après l’Italie. Depuis le début de l’épidémie, onze gardiens de prison et trois détenus (sur une population carcérale de plus de 58 000 personnes) ont été testés positifs, selon le département des institutions pénitentiaires. Les premiers ont été placés en quarantaine, les seconds en isolement, dans des modules séparés, tout comme une soixantaine de détenus présentant des symptômes ou ayant été en contact avec des malades. Et pour éviter une propagation rapide dans les prisons, les mesures de restrictions des visites n’ont pas tardé.

Visites suspendues

Dès le 10 mars, les régions de Madrid, du Pays basque et de la Rioja, principaux foyers de l’épidémie dans le pays, ont interdit les visites hors parloirs, intimes ou familiales. Une mesure étendue à toutes les autres prisons deux jours plus tard. Puis, le 15 mars, avec l’application de l’état d’alerte, toutes les visites aux détenus – considérés comme un collectif « vulnérable » – ont été suspendues, ainsi que tous les permis de sortie.

Seuls les détenus en semi-liberté – un peu plus de 8 000 – ont pu continuer à réaliser leurs activités habituelles, généralement travailler ou faire du bénévolat. A chaque retour en prison, pour y passer la nuit, ils devaient respecter un protocole sanitaire.

Pour limiter ces allées et venues et mieux protéger la santé des détenus, le gouvernement a donc rappelé que la loi permet aux Comités de traitement pénitentiaire de chaque centre d’établir des mesures de contrôle télématique pour les prisonniers ayant un régime d’incarcération « flexible », afin qu’ils puissent dormir chez eux. Et, à défaut de bracelets électroniques suffisants – l’Espagne n’en a que 2 300 –, il leur a été précisé qu’un simple contrôle téléphonique aléatoire est aussi possible. Chaque prison devra décider au cas par cas d’appliquer cette mesure alternative d’application des peines, qui vise aussi à limiter les tensions.

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