en Espagne, les enfants confinés plus strictement que les animaux de compagnie

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Un parc à jeux fermé dans le cadre des mesures de confinement pour enrayer l’épidémie de Covid-19, à Barcelone, le 16 mars.
Un parc à jeux fermé dans le cadre des mesures de confinement pour enrayer l’épidémie de Covid-19, à Barcelone, le 16 mars. NACHO DOCE / REUTERS

LETTRE DE MADRID

Plus de sept millions d’enfants de moins de 15 ans vivent en Espagne. Cependant, depuis le 14 mars, date de l’état d’alerte et du confinement obligatoire, ils ont disparu.

Cloîtrés chez eux, ils n’ont pas le droit de sortir. Ni pour jouer, ni pour faire du sport, ni même pour une courte promenade autour de la maison ou tout simplement prendre l’air. Dans une volonté d’efficacité, le confinement dans le royaume a été plus strict qu’ailleurs en Europe : ici, il n’est possible de sortir que pour faire les courses, se rendre à son travail, s’il fait partie de la liste des activités essentielles, ou sortir son chien…

Dans le contexte de l’effort demandé aux Espagnols pour contenir l’épidémie, qui a fait plus de 13 000 morts dans le pays, les enfants sont devenus de dangereux « malades asymptomatiques » potentiels. En Suisse, ils peuvent se retrouver pour jouer avec leurs copains à condition d’être moins de cinq. En France, les familles sont autorisées à sortir dans un périmètre d’un kilomètre autour de leur domicile. Même en Italie, les mineurs peuvent se promener dehors une heure par jour avec l’un de leur parent depuis le 30 mars.

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Mais en Espagne, alors que le gouvernement entend prolonger le confinement jusqu’au 25 avril, les rares mômes que l’on croise, sur le chemin du supermarché, sont ceux qui ne vivent qu’avec un adulte et ne peuvent donc rester seuls. Ou ceux dont les parents font une entorse à la règle au nom de la santé mentale de leur progéniture. Et de la leur.

Psychologues et éducateurs rappellent que l’Organisation mondiale de la santé recommande aux enfants de sortir une heure par jour et que le confinement peut provoquer des conséquences sur leur développement physique et psychique. Certains s’inquiètent aussi d’une possible augmentation des mauvais traitements.

« Ils sont comme en cage »

Heike Freire, pédagogue et psychologue environnementale a recueilli plus de 40 000 signatures sur le site Change.org, à sa pétition demandant « empathie et respect des droits et des besoins des enfants pendant la crise du coronavirus ».

« Les autorités prennent davantage en compte les chiens que les enfants », a aussi explosé un père de famille dans une vidéo devenue virale, tout en soulignant qu’il ne demande pas que ses deux bambins – d’un an et demi et 4 ans – puissent aller au parc, ni qu’ils puissent communiquer avec d’autres enfants. Mais qu’ils aient l’occasion de « prendre le soleil et de respirer », car c’est compliqué de rester enfermés plus d’un mois dans « un appartement où le soleil n’entre que peu d’heures par jour ».

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