En Espagne, le manque de médecins complique la lutte contre le Covid-19

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L’hôpital La Paz, à Madrid, le 22 septembre.

« Ce n’est pas facile de partir, mais l’Espagne ne prend pas soin de ses soignants. » A l’autre bout du fil, Virginia Hernandez Santiago, médecin de famille de 39 ans installée en Ecosse depuis 2011, fait partie des milliers de professionnels de la santé espagnols qui exercent à l’étranger. Combien sont-ils ? Impossible de le savoir avec précision. Mais un chiffre donne une idée de l’ampleur du phénomène : entre 2011 et 2019, près de 26 000 certificats d’adéquation, nécessaires pour exercer à l’étranger, ont été accordés par l’ordre des médecins. En 2019, sur les 4 100 demandes − un record −, près de 670 visaient le Royaume-Uni et 620 la France.

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Alors que Madrid est redevenu l’épicentre de la pandémie de Covid-19 en Europe − avec 25 % des capacités hospitalières de la capitale occupées par des malades et 40 % des soins intensifs de la région −, les soignants font tragiquement défaut en Espagne. Partout devant les portes des centres de santé, là où les médecins de famille et infirmiers reçoivent leurs patients, de longues files d’attente débordent sur les trottoirs. A l’intérieur, où, pour respecter le protocole, l’accès aux salles d’attente est limité à deux ou trois patients à la fois, le téléphone ne cesse de sonner. Pour obtenir un rendez-vous, il faut parfois insister pendant trois jours. Les malades non atteints par le Covid-19, dont le cas n’est pas considéré comme urgent, sont priés d’attendre des jours voire des semaines avant d’être pris en charge. Ils le sont la plupart du temps par téléphone, tout comme les patients atteints par le Covid-19, qui sont testés ici et suivis ensuite à distance.

Contrats de vingt-quatre heures

Epuisés et démoralisés, en sous-effectif et en colère, les médecins de famille de la région de Madrid ont finalement obtenu, dimanche 27 septembre, d’être déchargés des « activités non cliniques en lien avec le Covid-19 », telles que la communication des résultats des tests et le traçage des malades et de leur famille. Ils avaient menacé d’entamer une grève indéfinie lundi… En revanche, ils réclament toujours 750 nouveaux médecins de famille et 250 pédiatres de manière urgente dans la capitale, de façon à renforcer les effectifs, minés par des années de coupes budgétaires durant la dernière crise, et à remplacer tous ceux qui se trouvent en arrêt maladie de longue durée. Ils sont environ 350, selon les syndicats, les uns convalescents du Covid-19 − qui a frappé plus de 20 % de la profession −, les autres effondrés psychologiquement.

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