En Espagne, la gauche catalane devrait permettre à Pedro Sanchez de rester premier ministre

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Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez au Parlement espagnol, à Madrid, le 30 décembre 2019.
Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez au Parlement espagnol, à Madrid, le 30 décembre 2019. Susana Vera / REUTERS

C’est une première : un débat d’investiture en plein week-end de l’Epiphanie. Samedi 4 janvier, le Parlement espagnol se réunira en séance plénière pour reconduire le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, à la tête du gouvernement et mettre ainsi fin à huit mois de blocage.

La Gauche républicaine de la Catalogne (ERC), l’une des formations sécessionnistes au pouvoir à Barcelone, devrait permettre cette investiture express. Ses militants, réunis jeudi 2 janvier, ont finalement donné leur accord presque unanime (96 % de oui) à l’accord scellé quelques jours auparavant avec le Parti socialiste (PSOE).

ERC a obtenu du PSOE que les gouvernements de Madrid et de Barcelone parlent « sans limites » sur la situation en Catalogne, définie comme « un conflit politique », dans le respect « de la loyauté institutionnelle ». Ce dialogue « bilatéral » devrait commencer dans un délai de quinze jours, chaque partie s’engageant à présenter ses idées « en toute liberté ».

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Le résultat devra être « validé de manière démocratique » par les Catalans « lors d’un vote » qui suivra « les mécanismes prévus ou qui pourront être prévus dans le cadre de l’ordre juridique », une formule qui ne permettrait pas la tenue d’un référendum d’autodétermination.

« Nous assumons le risque politique » de ce pacte, a déclaré le vice-président catalan et l’un des cadres de ERC, Pere Aragonès, visiblement satisfait, car « nous ne renonçons à rien ». Sa formation, a-t-il tenu à souligner, exige toujours « la fin de la répression » et « l’amnistie » des séparatistes en prison.

Opacité la plus complète

L’accord se traduira par l’abstention des 13 députés de ERC, qui donneront à M. Sanchez une majorité simple au deuxième tour du vote d’investiture, prévu pour le mardi 7 janvier. M. Sanchez et ses alliés de la gauche radicale de Podemos ne comptent que 155 sièges à la chambre, loin des 176 députés (sur 350) nécessaires. Il devrait donc échouer lors du premier tour à la majorité absolue qui aura lieu le 5 janvier.

Pourquoi cet empressement alors que l’Espagne est en vacances, l’Epiphanie, jour férié, prolongeant les fêtes de fin d’année ? D’abord, pour sortir d’une impasse qui, après deux élections (28 avril et 10 novembre), n’a abouti qu’à un gouvernement fragile, soutenu par des accords ad hoc qui peuvent sauter à tout moment.

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Ensuite, parce que ERC subit des pressions de plus en plus grandes de la part des secteurs les plus radicaux de l’indépendantisme, en commençant par son partenaire au gouvernement catalan, Ensemble pour la Catalogne (Junts Per Catalunya).

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