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La polémique sur l’exhumation de la dépouille du Caudillo marque le début de la campagne des législatives convoquées le 28 avril.
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L’ombre de Franco planera sur les prochaines élections législatives espagnoles. Vendredi 15 février, le président du gouvernement, Pedro Sanchez, a annoncé, sans surprise, la tenue d’un scrutin anticipé en réponse au rejet de son projet de budget 2019. Elles auront lieu le 28 avril. Dans la foulée, l’exécutif socialiste a ouvert officiellement le processus d’exhumation de la dépouille du dictateur Francisco Franco du Valle de los Caidos, le monument mausolée construit par des prisonniers républicains après la guerre civile (1936-1939), à une cinquantaine de kilomètres de Madrid. De quoi en faire son principal argument de campagne.
« L’Espagne ne peut pas se permettre un monument en hommage à un dictateur », avait déclaré Pedro Sanchez en juillet 2018, un mois après avoir pris la présidence du gouvernement, promettant que l’exhumation serait menée dans « un très bref délai ». Or, cela fait des mois que cette initiative traîne. Le gouvernement a modifié la loi de mémoire historique, le 24 août 2018, afin de réserver aux victimes de la guerre civile le droit d’être enterrées dans le Valle de los Caidos et ainsi justifier légalement l’exhumation du dictateur, mort dans son lit en 1975.
Cette promesse permet aux socialistes d’occuper l’espace de la gauche, face au parti de gauche radicale Podemos. Mais aussi de situer le parti libéral Ciudadanos dans le bloc de droite, avec le Parti populaire (PP) et la jeune formation d’extrême droite Vox. Comme le PP, Ciudadanos s’était abstenu lors du vote au Parlement portant sur l’exhumation de Franco au motif qu’elle n’était « pas urgente », qu’il préférait « regarder l’avenir plutôt que le passé » ou qu’il s’opposait aux « veilles tranchées idéologiques ». Les socialistes espèrent récupérer les électeurs de la formation libérale déçus par son rapprochement avec la droite, avec laquelle il gouverne en coalition en Andalousie, avec le soutien de Vox.
« Décision d’Etat historique »
Vendredi, le ministère de la justice a donné un délai de quinze jours aux descendants de Franco pour qu’ils désignent le lieu où ils souhaitent l’enterrer. Cependant, il a prévenu qu’il n’acceptera pas que la momie du dictateur soit transférée à la cathédrale de l’Almudena, en plein cœur de la capitale, où la famille du dictateur dispose d’un caveau, afin d’éviter « l’exaltation de la dictature », interdite par la loi de mémoire historique de 2007.
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