En Espagne, CaixaBank et Bankia négocient une fusion

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Un nouveau géant bancaire pourrait naître en Espagne, à la faveur de la crise due au nouveau Covid-19. CaixaBank, troisième établissement du royaume, avec près de 10,9 milliards d’euros de capitalisation et 400 milliards d’euros d’actifs bancaires, et Bankia, quatrième banque, avec près de 3,2 milliards de capitalisation et plus de 200 milliards d’actifs, ont entamé des négociations visant à aboutir à leur fusion. Cette perspective a fait s’envoler leurs actions, vendredi 4 septembre, à la Bourse de Madrid.

Encore au stade préliminaire, les pourparlers pourraient aboutir rapidement, selon la presse espagnole. Jeudi 3 septembre, CaixaBank a simplement confirmé des « négociations (…), sans que, pour le moment, n’ait été atteint aucun accord, si ce n’est de confidentialité pour échanger des informations, afin d’évaluer l’opération avec diligence ». Bankia n’a confirmé que l’existence de « contacts ».

Cependant, les deux établissements ont tout à gagner à un rapprochement. Depuis le début de l’année, CaixaBank a en effet perdu 37 % de sa valeur boursière et réduit ses bénéfices de 67 % au premier semestre (205 millions d’euros) et Bankia a perdu près de 47 % en Bourse et a affiché 142 millions d’euros de bénéfices, en recul de 64 %. Le secteur bancaire, déjà mis à mal par la faible rentabilité due à l’effondrement des taux d’intérêt, se prépare en outre à une forte augmentation des impayés, alors que la crise provoquée par la pandémie se prolonge.

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En Espagne, le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 18,5 % au deuxième trimestre, après avoir perdu 5,2 % au premier. Et alors que le royaume, durement frappé par la seconde vague de l’épidémie, a réimposé des restrictions aux activités économiques, la reprise est loin de s’annoncer aussi rapide que prévue.

Le début « d’une vague de fusions »

Le 1er septembre, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien ministre de l’économie, Luis de Guindos, a d’ailleurs lancé un message clair aux banques du pays, lors d’un forum économique à Santander (Nord). « Les réductions de coûts et la consolidation se sont faites beaucoup plus indispensables du fait de la crise », a-t-il souligné, estimant que « les fusions peuvent être utiles à un niveau national et à un niveau transfrontalier (…), et devraient être mises en marche de manière relativement urgente ».

Pour l’économiste et expert en secteur bancaire Luis Losantos, professeur à l’EAE Business School, il est probable que ce ne soit que le début « d’une vague de fusions », qui pourraient aussi pousser BBVA ou Santander Bank à absorber « Liberbank ou Banco Sabadell du fait de leurs problèmes de solvabilité ».

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