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Riziculteurs et écologistes gèrent ensemble cette zone Natura 2000, mais les tensions sont vives en raison de la raréfaction de l’eau.
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La prochaine réunion du comité directeur de l’Albufera, prévue fin septembre, promet d’être houleuse. Depuis le début de l’été, le ton est monté entre le gouvernement régional de Valence, propriétaire du parc naturel, les riziculteurs qui le gèrent depuis des siècles, et les écologistes qui protègent sa faune. Au centre de la discussion, des visions radicalement différentes sur l’avenir de cet espace de biodiversité à l’heure du changement climatique.
Aux portes de Valence, le parc naturel protège une lagune spectaculaire. Séparée de la mer par un étroit cordon littoral dunaire, l’Albufera est exploitée depuis le XIIIe siècle en rizières et zones de pêche. Le paysage de roseaux est habité par plus de 250 espèces d’oiseaux.
« Jusqu’à présent, nous avions réussi à nous entendre, mais ces dernières semaines, ça ne va plus trop », explique Victor Navarro, le président du comité, cet organe consultatif qui, deux fois par an, réunit toutes les parties concernées : les treize municipalités qui jouxtent le lac, dont celle de Valence, les responsables régionaux, les organisations agricoles, les associations de chasseurs, les « communautés d’irrigants » qui gèrent les canaux, et les groupes écologistes.
« L’Albufera est surexploitée »
Deux incidents ont réveillé les différends toujours latents entre les divers responsables de cette réserve, qui fait partie du réseau Natura 2000. Début juillet, le parquet de Valence a ouvert une enquête pour connaître les causes de la baisse alarmante des eaux et évaluer son « impact sur l’équilibre environnemental » de la lagune. Quelques semaines plus tard, un épisode de botulisme aviaire, qui a duré jusqu’à la mi-août, le plus grave depuis 1985, a causé la mort de près de 650 oiseaux, pour la plupart des colverts.
Les accusations ont vite volé d’un côté et de l’autre. « L’Albufera est surexploitée », explique Lucia Moreno, l’une des responsables du groupe Action écologiste, qui surveille ce site important de nidification et d’hivernage d’oiseaux migrateurs. « C’est un espace très complexe qui souffre d’un déficit hydrique chronique. Il n’y a pas assez d’eau de bonne qualité. Il est donc vraiment important de bien la gérer », insiste la militante.
Les riziculteurs, qui défendent une gestion basée sur le respect des us et coutumes, ont pour leur part accusé le parquet d’« excès de zèle », l’eau étant revenue à son niveau habituel (environ 70 cm). Ils ont également tenu à souligner, dans un communiqué de l’Association des agriculteurs valenciens (AVA), que l’épisode de botulisme est survenu dans « un espace géré suivant des critères exclusivement écologiques », le Tancat de la Pipa, qui a dû être entièrement drainé, et non dans les rizières.
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