En Equateur, Rafael Correa reste dans le jeu après les élections locales

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Les candidats soutenus par l’ex-président ont remporté plusieurs préfectures, alors que partout dans le pays, la fragmentation du vote a été la règle.

Par Marie Delcas Publié aujourd’hui à 15h01

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Le président équatorien, Lenín Moreno, à Quito, le 24 mars.
Le président équatorien, Lenín Moreno, à Quito, le 24 mars. RODRIGO BUENDIA / AFP

L’ex-président Rafael Correa (2007-2017) ne contrôle plus le jeu politique équatorien. Mais il en reste un acteur décisif. Les élections locales de dimanche 24 mars l’ont confirmé. Treize millions d’électeurs étaient appelés à voter pour désigner 5 675 élus municipaux et provinciaux, ainsi que les sept membres du très contesté Conseil de participation citoyenne et de contrôle social. Vingt-trois préfectures et 221 mairies étaient en jeu. Lundi soir, les résultats officiels n’avaient toujours pas été proclamés, mais plus de 98 % des bulletins de vote étaient dépouillés.

Le scrutin de dimanche était le premier depuis la rupture entre M. Correa et son successeur, Lenin Moreno. Elu en mai 2018 sur la promesse de poursuivre la « révolution citoyenne » de M. Correa, le chef de l’Etat a choisi, une fois au pouvoir, de jouer la réconciliation nationale, de dénoncer la corruption, de tendre la main à la droite et de se rapprocher des Etats-Unis. Le 13 mars, il a annoncé le retrait de l’Equateur de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), créée en 2008 à l’initiative du président vénézuélien Hugo Chavez. M. Correa crie à la trahison.

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Dans la capitale, contre toute attente, Jorge Yunda, qui avait fait campagne en indépendant, est arrivé en tête du scrutin avec 21,3 % des voix. La candidate de Rafael Correa, Luisa Maldonado, en a obtenu 18,4 %. Le général et ex-maire de Quito Paco Moncayo, que tous les sondages donnaient gagnant, est arrivé en troisième position. « Jamais depuis 1979, date du retour de la démocratie, un candidat avait emporté la capitale avec un pourcentage aussi faible », fait remarquer le professeur Felipe Burbano.

A peu près partout dans le pays, la fragmentation du vote a été la règle : 278 partis et plus de 80 000 candidats étaient en lice. « La loi qui réglemente la création des partis politiques est trop laxiste, considère l’analyste Santiago Basabe. La quantité des candidats ne joue pas en faveur de la démocratie. » Jusqu’au dernier moment, les électeurs interrogés par les instituts de sondage se sont dits très indécis.

Entrepreneur du monde de la radio, M. Yunda est entré en politique aux côtés de Rafael Correa. Quand, en 2018, le parti Alianza Pais (AP) s’est fracturé entre partisans de M. Correa et partisans du président Lenin Moreno, M. Yunda, qui était député, a pris ses distances avec les deux. Il devra composer avec un conseil municipal dominé par les partisans de M. Correa, qui ont emporté 9 des 21 sièges.

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