En Egypte, un référendum aux allures de vote de confiance pour M. Sissi

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Partisans et opposants au président sont d’accord sur un point : à l’issue des trois jours de scrutin, qui s’achève lundi 22 avril, le « oui » devrait l’emporter.

Par Hélène Sallon Publié aujourd’hui à 10h53, mis à jour à 11h27

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« Participe, donne ton opinion » : de grandes banderoles aux couleurs noir-blanc-rouge du pays les électeurs égyptiens à se prononcer par référendum, du samedi 20 au lundi 22 avril, sur un projet de réforme constitutionnelle.
« Participe, donne ton opinion » : de grandes banderoles aux couleurs noir-blanc-rouge du pays les électeurs égyptiens à se prononcer par référendum, du samedi 20 au lundi 22 avril, sur un projet de réforme constitutionnelle. TAREK ABDEL HAMID / AFP

Sécurisée par un important dispositif de soldats et de policiers, l’école de filles d’Abdine, dans le centre-ville du Caire, a des allures de fête, comme tous les bureaux de vote de la capitale égyptienne. De grandes banderoles aux couleurs noir-blanc-rouge du pays ont été accrochées à son fronton. « Participe, donne ton opinion », incitent-elles les 61 millions d’Egyptiens appelés à se prononcer par référendum, du samedi 20 au lundi 22 avril, sur un projet de réforme constitutionnelle controversé, dont l’article phare pourrait permettre au président Abdel Fattah Al-Sissi de rester au pouvoir jusqu’en 2030.

Un tube de campagne résonne dans la rue. « Tu as rendez-vous, mon gars. Amène deux amis avec toi, amène aussi deux voisins, amène la famille et ceux qui te sont chers… Viens construire le pays, notre pays ! », crachent les haut-parleurs. Des dizaines de jeunes hommes, des autocollants de campagne collés sur leurs t-shirts ou leurs costumes, et des femmes accoudées aux barrières de sécurité, appellent les chalands à aller voter ce dimanche.

A l’ouverture des bureaux de vote : En Egypte, un référendum pour consolider à très long terme le pouvoir du président Sissi

Des minibus affublés de banderoles de campagne transportent des électeurs. Des entreprises et administrations les ont affrétés pour déposer leurs employés dans les bureaux de vote. Hagard, Hassouna vient d’arriver de Bab El-Louk avec des collègues. Cet employé d’une entreprise publique de BTP dit ne pas savoir de quoi il en retourne vraiment avec ce vote mais n’avoir eu d’autre choix que de venir. Avec d’autres collègues, il rejoint un attroupement qui s’est formé autour d’une petite table près de l’école. Les gens en repartent avec un coupon tamponné.

Vote contre nourriture

« Tu passes prendre ton coupon avant d’aller voter et tu reviens le faire tamponner une fois que tu as voté, en montrant ton doigt rose [les personnes ayant voté doivent tremper le doigt dans de l’encre rose]. Avec le coupon tamponné, tu peux obtenir un colis de nourriture dans un magasin à côté », explique à l’écart une Egyptienne qui a requis l’anonymat et part d’un pas pressé, son nourrisson au bras. C’est exactement la même procédure qu’a suivie Abou Ahmed, un chauffeur de Shoubra Al-Kheima, qui détaille le contenu du colis : sucre, huile, riz, macaronis, sauce tomate. « Tous ceux que je connais et qui sont allés voter se fichent pas mal du référendum, tout ce qu’ils veulent c’est le colis », dit-il.

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