En Ecosse, la victoire des indépendantistes laisse présager un long bras de fer avec Londres sur la question d’un nouveau référendum

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La première ministre écossaise Nicola Sturgeon félicite la candidate SNP Kaukab Stewart après sa victoire à l’élection, le 8 mai 2021.

C’est une première ministre plus confiante que jamais, qui n’a même pas attendu la fin de l’interminable dépouillement des résultats des législatives écossaises pour prononcer son discours de victoire. Nicola Sturgeon, 50 ans, dont trente-cinq de militantisme pro-indépendance, a salué les résultats « historiques » et « extraordinaires » du Parti national écossais (SNP) qui, samedi 8 mai en soirée, a fini par décrocher 64 sièges sur un total de 129 à Holyrood, le Parlement d’Edimbourg.

Le SNP espérait décrocher la majorité absolue des sièges (65), ce qui lui aurait donné un mandat presque irrésistible pour réclamer un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, après celui, raté, de 2014 (les Ecossais avaient alors voté pour rester au sein du Royaume-Uni à 55 %). Pour autant, son parti étant arrivé tout proche de ce « chiffre magique », Mme Sturgeon a préféré couper le plus vite possible l’herbe sous les pieds du gouvernement conservateur britannique, qui dispose d’un droit de veto sur un éventuel référendum, alors que Boris Johnson, dès la veille, avait déclaré « irresponsable » une nouvelle consultation populaire écossaise.

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« Il ne fait aucun doute que nous allons avoir une majorité pro-indépendance et qu’elle sera plus élevée que lors du précédent mandat [2016-2021] », a déclaré Mme Sturgeon, en prenant en compte, comme tout le camp indépendantiste et la plupart des commentateurs écossais, les gains des Verts écossais, eux aussi pro-indépendance, qui ont fait une percée historique à Holyrood avec un gain de huit sièges. « La position de Boris Johnson est hilarante, bien sûr que nous avons [avec le SNP] un mandat clair pour appeler un nouveau référendum », avait déclaré dès samedi matin Lorna Slater, la coleader des Verts écossais.

« Une question de principe démocratique »

« Je vais retourner au travail immédiatement, pour me consacrer à sortie de la pandémie, puis à la reprise économique et sociale, mais quand la crise sera passée, les Ecossais auront le droit de s’exprimer [sur leur avenir] », a insisté Nicola Sturgeon. « Boris Johnson n’a aucun argument pour bloquer la volonté des Ecossais. Le référendum est fondamentalement une question de principe démocratique », a martelé la dirigeante.

La guerre des mots et des arguments est donc déclarée entre Edimbourg et Londres, et elle promet d’être aussi rude que prolongée. Ce bras de fer crucial pour l’avenir de l’Ecosse – et du Royaume-Uni –, a commencé en réalité bien plus tôt – dès le référendum du Brexit, en juin 2016. A en croire le SNP, ces résultats ont complètement rebattu les cartes : en 2014, quand les Ecossais avaient été appelés à se prononcer sur leur futur, il n’était question que de rester dans l’Union du Royaume-Uni, pas de quitter l’Union européenne. Or, ils ont repoussé le Brexit sans équivoque (à hauteur de 62 %), donnant des arguments en or à Mme Sturgeon, devenue première ministre écossaise fin 2014.

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