En donnant l’ordre de tuer Ghassem Soleimani, Donald Trump choisit l’escalade face à l’Iran

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L’attaque américaine sur Bagdad, le 3 janvier.
L’attaque américaine sur Bagdad, le 3 janvier. AFP

En juin, Donald Trump avait dit avoir renoncé à la dernière minute à des frappes de représailles contre l’Iran après la destruction d’un drone américain. Jeudi 2 janvier, la main du président des Etats-Unis n’a cette fois-ci pas tremblé. Dans un communiqué publié peu avant 22 heures (4 heures du matin vendredi heure de Paris), le Pentagone a annoncé que le bombardement qui a coûté la vie au chef des forces Al-Qods, les forces spéciales des gardiens de la révolution iraniens, Ghassem Soleimani, avait été conduit « sur ordre du président ».

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« L’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Ghassem Soleimani », a indiqué le texte pendant que Donald Trump se contentait de la publication sur son compte Twitter d’un drapeau des Etats-Unis. Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a dénoncé « une escalade extrêmement dangereuse et imprudente ».

« Les règles du jeu ont donc changé »

Plus tôt dans la journée, le secrétaire américain à la défense, Mark Esper, avait commenté l’escalade des tensions en Irak qui s’était traduite par le bref siège de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad par des milices irakiennes pro-iraniennes, mardi et mercredi, en réponse à de premières frappes américaines. « Nous voyons cela depuis deux ou trois mois maintenant », avait-il déclaré à propos des attaques à la roquette qui avaient visé des positions américaines.

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« Donc, si cela se produit, alors nous agirons, et soit dit en passant, si nous recevons des informations concernant des attaques ou un certain type d’indication, nous prendrons également des mesures préventives, pour protéger les forces américaines, pour protéger des vies américaines », avait assuré le secrétaire à la défense. « Les règles du jeu ont donc changé et nous sommes prêts à faire le nécessaire pour défendre notre personnel, nos intérêts et nos partenaires dans la région », avait ajouté Mark Esper.

Le communiqué de jeudi affirme que « le général Soleimani élaborait activement des plans pour attaquer les diplomates et militaires américains en Irak et dans toute la région » et qu’il était responsable « de la mort de centaines de membres des forces armées américaines et de la coalition et de milliers de blessés », après l’invasion américaine de 2003.

En dépit de quatre décennies de tensions, parfois très fortes, les Etats-Unis ne s’en étaient jamais pris frontalement, avant jeudi, à un responsable militaire iranien de l’envergure de Ghassem Soleimani. L’autorité de ce dernier dépassait de beaucoup son grade de général deux étoiles. Il symbolisait depuis plus d’une décennie l’axe iranien mis patiemment en place dans la région à la faveur des troubles du Moyen-Orient, de l’effondrement de l’Etat baasiste irakien à la guerre civile syrienne qui ont à chaque fois donné les coudées franches au régime iranien, au grand dam des puissances arabes du Golfe alliées de Washington.



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