En Croatie, le candidat social démocrate devance la présidente conservatrice sortante

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L’ancien premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic lors du second tour de la présidentielle en Croatie, à Zagreb, le 5 janvier.
L’ancien premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic lors du second tour de la présidentielle en Croatie, à Zagreb, le 5 janvier. DENIS LOVROVIC / AFP

Un ancien premier ministre social-démocrate prônant une Croatie de tolérance désireuse de tourner la page des guerres passées a remporté la présidentielle dimanche 5 janvier. Face à lui, la conservatrice sortante n’est pas parvenue à séduire la droite radicale

Selon un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote, Zoran Milanovic a obtenu 53,25 % des suffrages contre 46,75 % à Kolinda Grabar-Kitarovic. L’enquête ne prend pas en compte les voix des 170 000 membres de la diaspora mais, d’après les analystes, l’écart est trop fort pour que la présidente sortante puisse le rattraper.

Le scrutin a cependant révélé la montée en puissance de la droite dure dans un pays qui fait face à la pression de migrants à ses frontières et est confronté, à l’instar de ses voisins balkaniques à une corruption endémique ainsi qu’à l’exode massif de ses habitants.

La « Croatie normale »

Mais les électeurs ont préféré la « Croatie normale » promise par le social-démocrate Zoran Milanovic à la « Croatie authentique » que Kolinda Grabar-Kitarovic affirmait être la seule à représenter avec le HDZ conservateur.

Ancien diplomate de 53 ans, il a promis pendant la campagne de faire du pays une démocratie où les droits de tous soient respectés.

« La Croatie, c’est une République pour tous, pour des citoyens égaux. »

Kolinda Grabar-Kitarovic, 51 ans, qui était devenue en 2015 la première femme à accéder à la tête de l’Etat croate, avait perdu au fil de la campagne sa confortable avance sur ses rivaux. Malgré ses appels du pied à la droite nationaliste, ses références répétées à son patriotisme et à la guerre d’indépendance de 1991-1995, elle n’a pas su convaincre les électeurs ayant voté au premier tour pour un chanteur de la droite populiste (qui a obtenu 25 % de suffrages) de revenir dans le giron conservateur.

Présidence de l’UE

Zoran Milanovic arrive donc à la présidence dans un pays qui a pris le 1er janvier la tête de l’Union européenne (UE) pour six mois. Quatre sujets principaux sont à l’ordre du jour : les relations entre Bruxelles et Londres après le Brexit, le désir d’adhésion de pays des Balkans occidentaux, le changement climatique et le prochain budget pluriannuel de l’UE.

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La Croatie est le dernier pays a être entré dans l’Union, en 2013. Son économie, fortement dépendante du tourisme, figure parmi les plus faibles des Etats membres. Et son adhésion a accéléré l’exode de Croates qui vont chercher une vie meilleure ailleurs en Europe mais qui fuient aussi le clientélisme ou la piètre qualité des services publics.

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